L'app PayPal regorge d'astuces en tout genre. Sur l'iPhone, l'app de paiement instantanée peut remplacer le système d'Apple Pay.
En 2025, PayPal poursuit sa transformation pour rester un acteur majeur du paiement en ligne, dans un écosystème toujours plus concurrentiel. D’ailleurs, l’app peut remplacer Apple Pay très facilement.
PayPal, le pionner des paiements numériques
Historiquement pionnier des paiements numériques, PayPal doit désormais rivaliser avec une myriade de services émergents. Tous portés par les banques en ligne, les fintechs et les géants du numérique comme Apple, Google ou Amazon.
Pour faire face, PayPal mise sur une diversification stratégique. Son portefeuille ne se limite plus aux simples transactions entre particuliers ou aux paiements sur les sites e-commerce.
L’entreprise développe une offre complète autour des services financiers. Paiements fractionnés, gestion de budget, cartes bancaires, cryptomonnaies, ou encore partenariats avec des plateformes d’investissement.
Le paiement en plusieurs fois sans frais, baptisé Pay Later, continue de s’imposer comme un levier fort de croissance, particulièrement en Europe et aux États-Unis. Cette solution séduit les consommateurs en quête de flexibilité.
Tout en apportant une valeur ajoutée aux commerçants. En parallèle, PayPal renforce sa présence dans l’univers crypto : même si le marché reste volatil, la firme permet toujours d’acheter, vendre et conserver des actifs comme le Bitcoin.
Elle envisage de nouvelles applications via sa propre stablecoin, le PYUSD. Côté innovation, PayPal cherche ainsi à réinventer l’expérience utilisateur.
De nouvelles idées émergent
L’application mobile, repensée, intègre désormais des outils de cashback, des alertes personnalisées, et des interfaces simplifiées pour les transferts entre amis. L’intelligence artificielle se voit ainsi également mise à contribution pour renforcer la détection des fraudes.
Et ainsi affiner les recommandations. Mais le défi reste immense car PayPal se voit ainsi concurrencé sur tous les fronts, notamment par les solutions de paiement natives intégrées aux smartphones, plus fluides et plus intuitives.
D’ailleurs, les utilisateurs d’iPhone en Allemagne peuvent désormais régler leurs achats en magasin via PayPal. Et ce, sans passer par Apple Pay.
Une première mondiale qui bouleverse silencieusement l’écosystème fermé d’Apple en matière de paiement mobile. Cette avancée est rendue possible par le DMA, la législation européenne vise à limiter les pratiques anticoncurrentielles des géants du numérique.
Grâce à ce texte, Apple a été contraint d’ouvrir l’accès à certaines fonctions clés de l’iPhone, notamment le module NFC et l’élément sécurisé, aux applications tierces dans l’Union européenne. Ainsi, payer avec son iPhone ne passe plus forcément par Apple Pay.
Si la solution norvégienne Vipps avait ouvert la voie il y a un an, l’arrivée de PayPal change la donne. Forte de son envergure mondiale, la plateforme pourrait bien accélérer l’adoption de cette nouvelle manière de payer en Europe, et au-delà.
Dites adieu à Apple Pay avec PayPal
Apple, de son côté, prévoit d’étendre cette ouverture au NFC à d’autres marchés. Comme les États-Unis, le Canada, le Japon, le Royaume-Uni, l’Australie ou encore le Brésil.
Pour l’heure, l’option PayPal reste réservée aux paiements via Mastercard et uniquement sur iPhone (Apple Watch non compatible). Ce lancement s’accompagne de plusieurs nouveautés pensées pour le marché allemand.
Un service de paiement fractionné en plusieurs mensualités (jusqu’à 24), une première en Europe pour les paiements en point de vente. Un programme de cashback donc, avec des offres activables depuis l’application, valables dans de nombreuses grandes enseignes.
« Plus la technologie avance, plus les avantages du paiement numérique s’imposent. L’argent liquide reste présent, mais les consommateurs sont prêts à adopter des solutions plus modernes », explique Jörg Kablitz, directeur général de PayPal.
Il décrit ce déploiement comme « l’investissement produit le plus ambitieux de PayPal dans le pays ». Pour les développeurs désireux d’exploiter cette ouverture, les règles restent strictes.
Il faut obtenir l’autorisation d’Apple, signer un contrat commercial, et s’acquitter de frais spécifiques. Depuis mars, Apple permet donc aussi l’utilisation des iPhone comme lecteurs NFC dans des apps tierces.