Automobilistes: la vraie utilité des poteaux ajourés sur certains panneaux de radars pour éviter une lourde amende

Auto Plus a révélé ce que les automobilistes devaient savoir sur les poteaux ajourés présents sur certains panneaux de radars !

Sur les routes françaises, certains automobilistes attentifs auront peut-être remarqué la présence de poteaux ajourés. Ces derniers supportent les panneaux qui annoncent la présence de radars. Nos confrères d’Auto Plus ont fait plus de précisions à leur sujet.

Des poteaux que les automobilistes doivent connaître

L’apparence atypique des panneaux ajourés intrigue. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il serait facile d’imaginer qu’ils relèvent simplement d’un choix de design ou de contraintes techniques anodines.

En réalité, ce n’est pas le cas. Leur rôle dépasse largement la simple signalisation routière. Ces structures participent activement à la sécurité de tous les usagers, qu’ils soient automobilistes ou non. Ces poteaux spécifiques ont vu le jour pour une « sécurité passive ».

Ce concept vise à limiter les conséquences physiques en cas d’accident. L’objectif n’est donc pas d’éviter l’accident, mais de réduire sa gravité lorsque l’impact devient inévitable. C’est dans ce contexte qu’intervient le modèle Mx4.

Ce dernier a été mis au point par l’entreprise française LACROIX Signalisation, spécialisée dans les équipements de voirie. La conception ajourée de ces poteaux se montre tout sauf esthétique. Leur structure particulière permet d’adapter leur réaction à la vitesse du véhicule qui les percuterait.

À faible allure, notamment en zone urbaine ou résidentielle, le poteau peut absorber une partie de l’énergie du choc. Ce qui peut ralentir la voiture et ainsi limiter les risques pour les piétons ou les cyclistes présents à proximité.

Un principe très simple

Ce principe ressemble à celui des pare-chocs ou des zones déformables sur les véhicules, pensés pour protéger les personnes plutôt que les objets. Dès que la vitesse des automobilistes dépasse un certain seuil, généralement au-dessus de 50 km/h, le poteau doit céder.

L’idée se montre simple. Plutôt que de constituer un obstacle rigide contre lequel le véhicule viendrait s’encastrer, le poteau se brise ou s’éjecte. Cela évite des dégâts corporels potentiellement graves pour les passagers.

Ce comportement contrôlé en fonction de la vitesse fait de ces poteaux des éléments intelligemment pensés dans l’écosystème de la route. Cette innovation pour les automobilistes prouve bien l’évolution des infrastructures routières au fil des décennies.

Depuis leur apparition en 2003, les radars automatiques ont modifié les comportements des automobilistes. Le déploiement de ces dispositifs répondait à une urgence. Il s’agit de réduire le nombre d’accidents mortels liés à la vitesse excessive.

L’installation des panneaux les signalant avait ensuite permis d’introduire une dimension pédagogique, sans pour autant supprimer leur effet dissuasif. Il faut aussi rappeler que tous les radars ne se précèdent pas d’un panneau d’avertissement.

Un type de signalisation très important

Si les radars fixes bénéficient souvent de ce type de signalisation, les radars mobiles ou embarqués n’ont aucune obligation d’être annoncés à l’avance. C’est un point que certains automobilistes ignorent encore.

Ces différences répondent à une logique. Sur les axes à grande vitesse, il faut prévenir bien en amont pour laisser le temps aux automobilistes de réagir. Ainsi, sur autoroute, la distance entre le radar et son panneau reste généralement de 600 mètres.

Sur une route limitée à 70 km/h, cette distance se réduit à environ 300 mètres. L’installation de ces poteaux ajourés s’inscrit donc dans une politique globale de sécurité routière. Elle ne se limite pas à sanctionner les excès de vitesse.

Elle cherche à protéger tous les usagers, même lorsque l’erreur humaine ou la fatalité arrive. C’est un rappel que la sécurité sur la route ne dépend pas uniquement des comportements, mais aussi des choix d’aménagement de l’espace public.