Cette réserve enfouie à plus de 120 mètres à l’intérieur d’une montagne située dans l’Arctique préserve des échantillons de graines des principales espèces cultivées. Ces précieuses ressources pourraient sauver l’humanité en cas d’apocalypse.

900.000 types de graines pour cette « Arche de Noé végétale »

Le Global Seed Vault a été construit en 2008. Il s’agit d’un bunker réfrigéré destiné à protéger plus de 900.000 types de graines afin de pouvoir relancer des cultures après une catastrophe majeure, ou une apocalypse nucléaire.

Situé dans l’archipel norvégien du Svalbard, cette réserve étonnante préserve des échantillons de graines des principales espèces cultivées (sachant qu’elle peut en accueillir plusieurs millions).

La température de l’entrepôt est fixée à -18°C, afin d’assurer la conservation des échantillons dans des conditions optimales.

Pour mieux comprendre les enjeux d’une telle entreprise, vous pouvez aussi regarder le documentaire La Guerre des Graines.

Une réserve mondiale menacée par la réchauffement climatique

La Norvège a récemment annoncé qu’elle travaillait à améliorer la protection de sa réserve mondiale de semences, après que des températures anormalement élevées aient conduit à des infiltrations d’eau dans le bunker.

C’est en réalité la fonte du pergélisol (ou permafrost) qui a provoqué une fuite à d’eau à une dizaine de mètres de l’entrée du tunnel menant à la réserve.

Les gestionnaires des lieux construisent actuellement un mur étanche pour renforcer leur protection.

Un second bunker construit à proximité pour préserver de traces de l’humanité

Le 27 mars 2017, un second bunker, destiné cette fois à accueillir les données numériques importantes du monde en cas de cataclysme menant à la disparition de l’humanité ou d’attaques informatiques majeures, a ouvert ses portes.

Le World Arctic Archive est un projet réalisé par une entreprise norvégienne spécialiste de l’archivage numérique. Aménagé dans une ancienne mine de charbon, il accueille les données des gouvernements, institutions scientifiques, entreprises et individus.

Ces données, à l’origine numériques, sont conservées sur des films photosensibles afin de limiter les risques en cas d’attaques informatiques d’envergure.

Selon les responsables, ces films pourraient être conservés dans des conditions optimales durant près de 1.000 ans.