La carte grise change de formule. À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, un changement important est à noter pour l'ensemble des automobilistes.
La carte grise, officiellement appelée certificat d’immatriculation, est un document indispensable pour circuler légalement avec un véhicule en France. Mais, à partir du 1er janvier prochain, un changement de taille est à prendre en compte.
Carte grise : tout savoir sur ce document obligatoire
La carte grise atteste de l’immatriculation du véhicule et permet son identification par les autorités. Contrairement à ce que son nom laisse penser, elle n’est pas une preuve de propriété mais d’autorisation de mise en circulation.
Chaque véhicule à moteur — voiture, moto, scooter, camion, camping-car ou même remorque de plus de 500 kg — doit en posséder une. Depuis 2017, les démarches pour obtenir ou modifier une carte grise se font exclusivement en ligne via le site de l’ANTS.
Les usagers peuvent aussi passer par un professionnel agréé de l’automobile. Lors de la demande, plusieurs documents sont exigés : justificatif d’identité, de domicile, certificat de cession en cas d’achat d’un véhicule d’occasion.
Et un contrôle technique valide pour les voitures de plus de quatre ans. Le coût de la carte grise varie selon plusieurs critères : la région (le tarif du cheval fiscal diffère d’un territoire à l’autre), la puissance du véhicule, son âge, son type de carburant.
Mais aussi ses émissions de CO₂. Les véhicules dits « propres » peuvent bénéficier d’une exonération totale ou partielle et en cas de changement d’adresse, de propriétaire ou de caractéristiques techniques, le titulaire doit mettre la carte grise à jour dans un délai d’un mois sous peine d’amende.
En cas de perte ou de vol, un duplicata peut être demandé en ligne. Enfin, il est important de toujours garder la carte grise dans le véhicule. Elle peut être demandée à tout moment lors d’un contrôle routier.
Des modifications à venir
Chaque début d’année, c’est la même rengaine. En effet le gouvernement dévoile son lot de nouvelles mesures, touchant à tous les domaines.
Et, comme souvent, les automobilistes se retrouvent une fois de plus dans la ligne de mire. En 2026, rien ne changera à cette habitude bien ancrée.
L’État prépare en effet une série de dispositifs destinés à sanctionner les conducteurs de véhicules jugés trop polluants, tout en remplissant au passage les caisses publiques. Parmi les cibles principales de ces nouvelles dispositions : les cartes grises.
À partir du 1er janvier 2026, une nouvelle taxe fera son apparition en France. Pour la première fois, le malus écologique deviendra rétroactif.
Cette idée, évoquée depuis plusieurs années par le gouvernement, va enfin se concrétiser et concernera des millions de véhicules déjà immatriculés. L’objectif affiché est clair. Accélérer le renouvellement du parc automobile pour encourager les Français à rouler dans des véhicules propres.
Carte grise : ce qui va changer en 2026
Cette décision suscite déjà la colère et l’inquiétude des automobilistes. Beaucoup jugent la mesure injuste, estimant qu’elle les pénalise pour des achats effectués parfois dix ans plus tôt. À une époque où les règles étaient différentes.
Jusqu’à présent, le malus écologique ne concernait que les véhicules neufs ou importés. À compter de 2026, il s’appliquera aussi aux véhicules déjà en circulation, dès qu’ils feront l’objet d’un changement de titulaire, d’une revente ou d’une succession.
Mais alors, quels véhicules seront concernés ? Selon les informations de Carte Grise.com, trois critères principaux détermineront l’application du malus rétroactif.
La date de première immatriculation : seuls les véhicules enregistrés après le 1er janvier 2015 se diront concernés. Les émissions de CO₂, qui devront atteindre au moins 131 g/km.
Le poids du véhicule, supérieur à 1 799 kg. Autrement dit, la mesure visera principalement les SUV récents, les grandes berlines, les 4×4 et les pick-up.
Les voitures plus anciennes, pour l’instant, resteront épargnées. Le montant du malus se verra calculé selon deux critères : le barème CO₂ en vigueur l’année de la première immatriculation, et un coefficient de vétusté.
Plus le véhicule se dit ancien, plus la taxe se verra réduite grâce à une décote annuelle. Cependant, les modèles immatriculés après 2022 devront également s’acquitter d’un malus au poids. Il touchera tous les véhicules dépassant 1 799 kilos.
Avec un abattement progressif selon leur âge. Pour le ministère de la Transition écologique, cette mesure vise à réduire les émissions globales du parc automobile, jugeant que les progrès technologiques réalisés ces dernières années ne suffisent pas à eux seuls.