
La carte grise, document obligatoire pour rouler en toute légalité se modernise. Mais, pour les véhicules électriques, il devient payant.
En 2025, la carte grise, aujourd’hui entièrement dématérialisée, reste le document incontournable pour circuler légalement en France. D’ailleurs, pour les voitures électriques, ce précieux papier devient payant.
Carte grise : une évolution majeure
Depuis 2017, toutes les démarches pour la carte grise se font en ligne, soit directement sur le site de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS). Soit via un professionnel de l’automobile agréé.
Le processus débute dès qu’un véhicule change de main. Qu’il s’agisse d’un achat neuf, d’une transaction entre particuliers ou d’un import.
Le nouveau propriétaire se connecte à son espace ANTS, y joint ses justificatifs à savoir la pièce d’identité, justificatif de domicile récent, certificat de cession ou facture. Et, si le véhicule a plus de quatre ans, le procès‑verbal de contrôle technique valide, puis il règle les taxes.
Une fois le dossier complet et le paiement effectué, l’usager reçoit immédiatement un certificat provisoire d’immatriculation valable un mois. La carte grise définitive, infalsifiable et sécurisée, se voit ensuite expédiée en courrier recommandé.
Dans un délai généralement compris entre trois et dix jours ouvrés. Le coût de la démarche dépend avant tout du nombre de chevaux fiscaux du véhicule et du tarif propre à la région de résidence, auxquels peuvent s’ajouter un malus CO₂ pour les véhicules polluants.
Une contribution fixe pour l’acheminement et, le cas échéant, une majoration liée aux zones à faibles émissions (ZFE). En pratique, le montant global varie de quelques dizaines à plusieurs centaines d’euros.
Des innovations en 2025
De nombreuses nouveautés allient à la fois la praticité et la sécurité de ce titre. L’application « ANTS » permet désormais de présenter un certificat numérique muni d’un QR code valable lors des contrôles routiers.
Et des algorithmes de vérification automatisée détectent plus efficacement les fraudes ou les erreurs de pièce justificative. Par ailleurs, la mention du niveau Crit’Air figure désormais directement sur le document.
Ce dernier simplifie ainsi la police des restrictions de circulation en ZFE. Pour éviter tout contretemps, il est conseillé de réunir soigneusement tous les éléments requis avant de remplir le formulaire en ligne.
En cas d’erreur – par exemple un numéro VIN incorrect ou une adresse mal saisie – une correction peut être effectuée rapidement via son espace personnel. Enfin, si le parcours numérique pose un problème, les usagers peuvent se tourner vers les points France Services.
Ou bien contacter le support ANTS pour obtenir une assistance personnalisée. Ainsi modernisé et sécurisé, le certificat d’immatriculation contribue pleinement à la transition écologique et à la fluidité des échanges administratifs en France.
Carte grise : elle devient payante pour les voitures électriques
À partir du 1er mai 2025, les automobilistes devront à nouveau payer pour immatriculer leur véhicule zéro émission. C’est ce que révèle Auto Plus dans son dernier numéro.
Ce coup d’arrêt marque la fin d’un avantage fiscal instauré en 2020 pour encourager l’achat de véhicules propres. Cette exonération ne concernait pas uniquement les voitures électriques.
D’autres motorisations dites alternatives, comme les hybrides, les modèles à l’éthanol E85 ou au GPL, pouvaient également bénéficier de la gratuité ou d’un tarif réduit. En 2024, près de 65 % des véhicules neufs immatriculés profitaient de ce régime avantageux.
Mais pour les régions, cette politique avait un coût. La taxe sur les cartes grises représente leur troisième source de revenus, juste derrière la TVA et la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques).
Dans le cadre de la loi de finances 2025, les conseils régionaux ont donc fait l’objet d’un appel à trancher sur le maintien de cette exonération. Résultat : à l’exception des Hauts-de-France, toutes les régions ont décidé d’y mettre un terme.
Yves Carra, porte-parole de l’association Mobilité Club France, souligne sur BFMTV que la chute du nombre d’immatriculations – passé de 2,2 à 1,7 million en cinq ans – a creusé un manque à gagner important pour les régions.
Aujourd’hui, même les voitures électriques se voient mises à contribution. Le prix de la carte grise variera donc désormais en fonction de la région et du modèle du véhicule.
Par exemple, le tarif du cheval fiscal se voit fixé à 43 euros en Auvergne-Rhône-Alpes ou en Corse. Et peut grimper jusqu’à 60 euros en Bretagne, en Centre-Val de Loire, dans le Grand Est ou en Normandie.