La santé des êtres humains et de la planète pose parfois question… Et si certaines solutions étaient dans la nature et les êtres vivants qui la peuplent ? Focus sur 3 d’entre eux !

L’Axolotl

Assez connu, l’axolotl est un amphibien, et plus précisément une salamandre. De son vrai nom  Ambystoma mexicanum, il est originaire du Mexique, où il vivait dans des lacs d’eau froide aujourd’hui disparus. A l’heure actuelle, il figure malheureusement sur la liste du CITES des espèces menacées. On le trouve donc rarement à l’état sauvage.

En revanche, les élevages d’axolotls sont nombreux, car il est très utilisé en tant qu’animal de laboratoire. Pourquoi ? A cause de ses facultés de régénération !

Poulpes, lézards, salamandres et autres animaux sont capables de telles prouesses. De nombreuses espèces ont la capacité de faire repousser un membre voire un organe lorsqu’il est sévèrement blessé ou amputé. Des chercheurs de la Northeastern University explorent cette faculté de régénération chez l’axolotl pour trouver le moyen d’en tirer partie dans le cadre d’une médecine régénératrice chez l’homme.

Ne rêvons pas, nous ne parlons pas de faire repousser un bras, du moins pas avant des décennies… En revanche, la capacité de régénération des ovaires chez l’Axolotl pourrait se révéler une clef pour traiter efficacement l’infertilité.

La bactérie mangeuse de plastique

Des chercheurs américains et britanniques ont, par inadvertance, développé une enzyme qui serait capable de détruire du plastique en un temps record. Issus de l’université britannique de Portsmouth et du Laboratoire national des énergies renouvelables du ministère à l’énergie américain, ces chercheurs travaillaient sur une bactérie découverte au Japon il y a quelques années : l’Ideonella sakaiensis, qui se nourrit uniquement d’un type de plastique, le polytéréphtalate d’éthylène (PET), qui entre dans la composition de très nombreuses bouteilles en plastique.

L’objectif de l’équipe consistait à comprendre le fonctionnement de l’une de ses enzymes appelée PETase. Mais leurs expérimentations ont débouché sur une enzyme beaucoup plus efficace que la PETase naturelle.

Les scientifiques s’efforcent désormais à en améliorer les performances dans l’espoir de pouvoir, un jour, l’utiliser dans un processus industriel de destruction des plastiques. L’espoir est donc permis : bientôt la science pourrait viendra à la rescousse des océans. Bientôt, une minuscule enzyme pourrait venir corriger les erreurs accumulées de milliards d’humains.

Le Tardigrade

Le plus impressionnant de ces animaux fantastiques est sans doute le tardigrade ! Cet animal microscopique (un demi millimètre de longueur en moyenne), ressemblant à un petit ourson (d’où son surnom d' »ourson d’eau » ), est capable de résister des décennies entières à des conditions extrêmes de température (pratiquement du zéro absolu à 150 °C), de pression ou de dessiccation. Qu’il soit conservé dans un congélateur ou dans le vide spatial… il survit ! Des chercheurs sont même parvenus à « réveiller » deux individus après 30 ans passés à -30 °C.

La cryptobiose, clef de la résistance du tardigrade

On peut trouver le tardigrade dans des environnements très variés : du haut de l’Himalaya au plus profond de l’océan, de l’équateur au cercle polaire ; il vit en milieu aquatique ou humide.

Sa capacité à entrer en cryptobiose (état de stase) en fait un organisme extrêmement résistant. En entrant dans cet état extrême d’hibernation, il se rétracte et remplace l’eau de ses cellules par un sucre (le trehalose) qui agit comme un antigel.

Il s’entoure ensuite d’une sorte de couche de cire pour se protéger davantage. Dans son état normal, sa durée de varie entre 1 et 30 mois. Mais lorsqu’il est en cryptobiose, le tardigrade est quasiment immortel.

Les super-pouvoirs du tardigrade

Cette incroyable créature est également capable de :

  • Survivre à d’énormes doses de rayons X. Alors que 500 rads suffisent à tuer un homme, le tardigrade peut en supporter jusqu’à 570 000 avant de mourir. Ils résistent également à bon nombre de produits toxiques grâce à leur chimiobiose, une réponse immunitaire.
  • Rester sans eau ni nourriture pendant plus de dix ans !
  • Supporter des températures extrêmes : de -272, 8 (quasiment le zéro absolu) à +150 degrés Celcius.
  • Se déshydrater jusqu’à ne plus contenir que 3% d’eau, puis « renaître » une fois réhydratés.
  • Survivre à des pressions très importantes, jusqu’à 1 200 atmosphères.
  • Être congelés et revenir à la vie une fois décongelés… même après 2000 ans passés dans la glace.

Ces formidables propriétés attirent les chercheurs qui s’intéressent de près à ces créatures microscopiques ; car en comprenant les mécanismes de leur résistance, la science pourrait trouver des applications utiles pour l’espèce humaine.

Par exemple, les tardigrades ayant été emmenés dans l’espace n’en sont pas revenus indemnes. Les rayonnements ultraviolets très intenses (1000 fois ceux de la Terre) ont endommagé leur ADN. Certains ont pourtant survécu en parvenant à réparer d’eux-même leur ADN !

Parvenir à la compréhension de ces créatures serait une véritable aubaine pour la médecine, ainsi que le devenir de l’être humain !