
Tous les moteurs diesel ne se valent pas. C'est pourquoi, il faut faire attention à certains modèles qui pourraient détériorer votre voiture.
Longtemps plébiscité par les automobilistes français pour sa sobriété et son coût à la pompe, le moteur diesel poursuit en 2025 sa lente sortie de route. Cependant, certains modèles sont à éviter.
Diesel : des moteurs qui perdent du terrain en 2025
Sous pression des politiques climatiques, des restrictions de circulation. Et d’un marché de l’automobile en pleine mutation, le moteur diesel perd chaque année du terrain. En 2025, moins de 10 % des voitures neuves vendues en France sont équipées d’un moteur diesel.
Il y a encore dix ans, elles représentaient plus de la moitié du parc automobile. Le changement se veut ainsi radical, et il s’explique d’abord par l’évolution des réglementations environnementales.
De nombreuses Zones à Faibles Émissions (ZFE), désormais en place dans les principales agglomérations. Restreignent l’accès aux véhicules diesel les plus anciens. À Paris, par exemple, les diesels immatriculés avant 2011 se disent interdits en semaine.
Et les Crit’Air 3 seront concernés dès 2025. À cela s’ajoutent les nouvelles normes européennes d’émissions, de plus en plus strictes, qui rendent la fabrication de moteurs diesel plus complexe et plus coûteuse pour les constructeurs.
Résultat : la plupart des marques réduisent drastiquement leur offre, voire abandonnent totalement cette motorisation sur leurs modèles particuliers. Le diesel reste présent, mais principalement sur les utilitaires ou les gros rouleurs professionnels.
Là où son efficacité sur longues distances reste appréciée. Le désamour des Français pour le diesel est également économique et le carburant, longtemps moins cher que l’essence.
Un modèle qui ne séduit plus
Et ce, grâce à une fiscalité avantageuse, coûte désormais quasiment le même prix à la pompe. Et avec l’essor de l’électrique et de l’hybride, de nombreux acheteurs préfèrent se tourner vers des solutions perçues comme plus durables.
En 2025, le diesel n’a pas encore disparu, mais il ne séduit plus. Le moteur qui faisait autrefois la fierté de l’industrie française vit ses dernières années et certains modèles tendent à disparaître.
Pour le marché de l’occasion, les modèles diesel sont encore nombreux, en particulier chez les constructeurs français comme Peugeot, Citroën, Renault, Dacia ou Nissan. Mais prudence : certains moteurs se disent connus pour leur manque de fiabilité et méritent d’être évités.
Du côté de Peugeot et Citroën, plusieurs blocs produits par l’ex-groupe PSA (aujourd’hui Stellantis) ont connu des débuts difficiles. Le moteur 1.4 HDi de 70 chevaux, très répandu sur les citadines, a longtemps souffert de pannes de turbo et d’injecteurs.
Heureusement, ces problèmes ont fait l’objet de corrections à partir de 2011. Le 1.6 HDi, dans ses versions 90 ou 92 chevaux, a lui aussi connu des casses de turbo, un défaut qui a fait l’objet d’une résolution en 2014.
Même constat pour les déclinaisons 110, 112 ou 115 chevaux, souvent touchées par des pannes de turbo. De volant moteur ou d’embrayage. Une version fiabilisée est apparue en 2011.
Moteur diesel : évitez ces marques à tout prix
Pour les moteurs plus puissants, comme le 2.2 HDi de 170 ou 173 chevaux, les soucis de turbo (notamment liés à l’électrovanne et aux biellettes) ont été progressivement éliminés à partir de 2008. Enfin, le V6 2.7 HDi de 204 chevaux, utilisé sur les modèles haut de gamme du groupe.
Mais aussi chez Jaguar et Land Rover, a connu des défauts récurrents. Au niveau de la vanne EGR et de l’alternateur. Là encore, ces faiblesses ont fait l’objet de corrections à partir de 2008. Chez Renault, Dacia et Nissan, le moteur 1.5 dCi est l’un des plus répandus, mais aussi l’un des plus problématiques.
Dans ses versions allant de 60 à 110 chevaux, il a subi des casses moteur causées par la désintégration des pompes à injection. Les blocs d’avant 2006, surtout ceux de 60, 80 et 90 chevaux, présentaient également un vilebrequin fragile.
Le Nissan Qashqai, de son côté, a subi de nombreuses avaries sur ses motorisations diesel, notamment des casses de bielles sur le 1.5 dCi de 106 chevaux. Et sur certains blocs 2.0 dCi de 150 chevaux jusqu’en 2008.
Des casses moteur liées à la courroie de distribution et aux poulies ont aussi fait l’objet de signalement jusqu’en 2010. Le moteur 2.0 dCi de Renault, dans sa toute première version montée sur la Laguna III en 2008, a souffert de défauts d’injecteurs. Rapidement corrigés dès l’année suivante.
Quant au 1.9 dCi de 120 chevaux, abandonné en 2005, il a laissé une mauvaise réputation en raison de nombreuses pannes de turbo à géométrie variable. Enfin, les blocs diesel 2.2 et 3.0 V6 de 180 chevaux ont eux aussi fait l’objet des casses moteur. Des turbos défaillants, des injecteurs capricieux.