Cette grande marque de mode placée en redressement judiciaire pour la 3ᵉ fois

Certaines enseignes n'arrivent pas à prendre le pli du digital. C'est le cas de cette grande marque de mode en redressement judiciaire.

Acheter des vêtements reste un petit plaisir partagé par beaucoup, même avec un budget serré. Malheureusement, cette grande marque de mode est placée en redressement judiciaire

Cette grande marque de mode ferme le rideau

Toutes les enseignes de prêt-à-porter ne tireront pas forcément profit de cet engouement pour le digital. Certaines marques de mode ont en effet de grandes difficultés et doivent fermer plusieurs boutiques pour rester compétitives.

Après les déboires de marques comme Camaïeu ou Esprit, une autre enseigne bien connue traverse une passe difficile. Il s’agit d’Okaïdi, née en 1994 et spécialisée dans les vêtements pour enfants, qui fait face aujourd’hui à de sérieux problèmes financiers.

Pour assurer sa survie, la marque a prévu un vaste plan de restructuration pour 2025. Dans ce cadre, Okaïdi va fermer plusieurs magasins en France.

Cette décision représente un coup dur pour les salariés du groupe roubaisien ID Kids, dont elle fait partie, qui craignent pour leurs emplois. En 2024, la direction avait annoncé un changement stratégique qui vise à regrouper sous la bannière Okaïdi+ l’ensemble des marques et produits dédiés à l’enfant.

Cela concerne le textile, les jeux et la puériculture. Malgré ces fermetures, la marque veut rassurer en précisant qu’elle prévoit des dispositifs de mobilité interne pour ses collaborateurs.

En revanche, les clients devront dire adieu à certaines boutiques qu’ils fréquentaient régulièrement. Parmi celles qui vont fermer figure le magasin de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais.

L’enseigne Naf Naf connaît la crise

Depuis plusieurs années, le secteur du prêt-à-porter traverse une crise sans précédent. Entre l’essor du commerce en ligne, l’évolution des comportements d’achat et la baisse du pouvoir d’achat, les enseignes traditionnelles sont mises à rude épreuve.

À cela s’ajoutent les séquelles durables de la crise du Covid-19, qui a fragilisé de nombreuses entreprises. Incapables de reprendre une activité normale après des mois de fermeture et confrontées à des charges qu’elles ne pouvaient plus assumer.

Dans ce contexte incertain, certaines marques peinent à se relever malgré de multiples tentatives de sauvetage. L’entreprise concernée ici illustre parfaitement cette instabilité.

Elle se trouve ainsi déjà fragilisée par deux redressements judiciaires en moins de cinq ans. Et elle se retrouve à nouveau dans une situation critique.

Ce troisième passage devant le tribunal consacre l’échec des précédentes reprises et fait planer la menace d’un vaste plan social. Pour les salariés, l’annonce résonne comme un coup de massue.

Cela ravive les craintes de licenciements ou d’un démantèlement progressif de leur entreprise. C’est désormais confirmé : Naf Naf, marque emblématique du prêt-à-porter, a été placée en redressement judiciaire vendredi 30 mai 2025.

À la suite d’une demande déposée quelques jours plus tôt, selon les informations du Figaro. Le tribunal de commerce de Bobigny a acté la décision, soulignant les lourdes difficultés de trésorerie auxquelles l’enseigne se voit confrontée.

Cette grande marque de mode en grande difficulté

Fondée en 1973, la marque subit ainsi un nouveau revers après deux précédents placements en 2020 et en 2023. Malgré un réseau de 135 boutiques et près de 600 salariés en France, Naf Naf avait jusqu’ici réussi à maintenir une activité, non sans peine.

Son rachat en juin 2024 par le groupe turc Migiboy Tekstil, spécialisé dans le textile, avait ainsi pourtant nourri des espoirs. Le nouveau propriétaire s’était engagé à préserver la majorité des emplois et à conserver une centaine de points de vente.

Moins d’un an plus tard, le bilan est sans appel. En effet, la relance promise n’a pas tenu ses promesses, et la spirale financière s’est poursuivie.

L’annonce de ce nouveau redressement a suscité une vive inquiétude parmi les salariés. Le comité social et économique évoque donc un climat pesant, fait de peur et de défiance, à peine quelques mois après la reprise.

Pour les représentants syndicaux, cette nouvelle procédure témoigne d’un profond dysfonctionnement à la fois managérial et stratégique. Leur priorité aujourd’hui : limiter les dégâts sociaux et sauver ce qui peut l’être.

La période d’observation de six mois, renouvelable, prévue par le redressement judiciaire, doit permettre à la marque de présenter un plan de continuation. Si celui-ci se voit jugé viable, Naf Naf pourrait éviter la liquidation pure et simple.

Mais les marges de manœuvre se voient réduites et le compte à rebours se veut ainsi lancé. Connue pour son positionnement accessible et tendance dans la mode féminine, l’enseigne va devoir se réinventer rapidement si elle espère encore survivre.