Cette maison reste toute l'année à 23° sans allumer le chauffage grâce à cette astuce

Les factures de chauffage ont connu une augmentation exponentielle en 2024. Pourtant, une astuce permet de ne réguler sa consommation.

En 2025, les ménages français font face à une hausse notable des coûts liés au chauffage, conséquence de l’évolution des prix de l’énergie. Pourtant, un foyer a réussi à ne pas y toucher sans pour autant avoir froid.

Chauffage : des prix en légère hausse en 2024

En France, le gaz naturel connaît une augmentation de 5,9 % des factures entre février et juin 2025. Et ce, en raison de la fin du bouclier tarifaire et de la hausse des coûts de maintenance des réseaux.

Pour l’électricité, bien qu’une baisse de 9 % des tarifs réglementés soit annoncée dès février 2025, l’augmentation de l’accise sur l’électricité de 21 € à 33,7 € par MWh au 1er février 2025 engendre un surcoût. Ce dernier est d’environ 100 € par an pour un client moyen chauffé à l’électricité.

Depuis le 1er mars 2025, la TVA sur l’installation des chaudières à gaz, y compris les modèles à très haute performance énergétique (THPE), est passée de 10 % à 20 %. Ce qui augmente donc significativement le coût de ces équipements.

Parallèlement, le budget de MaPrimeRénov’ se voit réduit à 3,4 milliards d’euros. Avec une baisse de 30 % des forfaits pour les équipements de chauffage au bois, favorisant ainsi les pompes à chaleur comme alternative.

Ces évolutions entraînent une augmentation des dépenses énergétiques pour les ménages. Notamment ceux utilisant le gaz ou l’électricité pour le chauffage.

Les coûts d’installation de nouveaux équipements de chauffage sont également en hausse. En raison de l’augmentation de la TVA et de la réduction des aides.

Des solutions pour pallier cette hausse

Imaginez une maison où il fait 23 °C à l’intérieur en plein mois de janvier, sans radiateur, ni poêle, ni pompe à chaleur. Et ce, alors que le thermomètre affiche à peine 6 °C dehors.

Pour Olivier Sidler, 77 ans, ancien ingénieur en maîtrise de l’énergie, ce rêve est devenu réalité. Ce dernier a concrétisé ce défi à Pont-de-Barret, dans la Drôme, avec une maison baptisée La Poutinière.

Le principe est simple : plutôt que de produire de la chaleur, empêchons-la de s’échapper. Résultat, une maison passive, pensée comme un véritable thermos, ultra-isolée, parfaitement étanche, qui exploite au maximum la chaleur du soleil.

Elle optimise la circulation de l’air. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce type de construction n’est pas réservé aux élites fortunées.

Avec un coût de 1 900 €/m² hors taxes — comparable à celui du logement social — cette maison prouve qu’on peut allier haute performance énergétique et accessibilité. Elle a même inspiré un bailleur social ardéchois pour construire des logements HLM…

Chauffage : une isolation plus efficace et durable

Et ce, sans chauffage conventionnel. L’un des piliers de cette performance thermique, c’est l’isolation et pas question de murs standards : les parois dépassent 50 cm d’épaisseur, mêlant paille de riz et Biofib (un matériau à base de coton, lin et chanvre).

Résultat : une isolation deux fois plus efficace que celle d’une maison classique. Le sol n’est ainsi pas en reste, une dalle en béton repose sur 25 cm de polystyrène pour bloquer toute déperdition thermique.

Les fenêtres, quant à elles, sont en triple vitrage pour une efficacité maximale. L’ensemble de la maison est conçu pour être quasiment hermétique : pas de fuites d’air autour des prises, des toits ou des murs.

Une maison classique laisse s’échapper l’énergie, une maison passive la retient précieusement. Tout dans cette maison se voit pensé pour capter les rayons du soleil en hiver.

De grandes baies vitrées orientées plein sud laissent entrer la lumière et la chaleur. L’architecture a été étudiée au centimètre près pour maximiser les apports solaires tout en évitant la surchauffe l’été, grâce à des protections solaires bien placées.

Au premier étage, les chambres intègrent un système ingénieux. Sous le sol en bois de mélèze se cachent des briques de terre crue, capables d’absorber la chaleur en journée. Et de la restituer la nuit.

Résultat : une température intérieure qui oscille naturellement entre 19 °C et 27 °C toute l’année. Même la production d’eau chaude suit donc une logique durable. Deux ballons électriques, parfaitement isolés, fonctionnent uniquement entre 10 h et 16 h, quand les panneaux solaires produisent le plus.