Cyberharcèlement de Léna Situations pourquoi tant de haine

Léna Situations de nouveau victime de cyberharcèlement, elle fait face à une vague de propos désobligeants sur son physique.

Une robe trop moulante, une cuisse trop apparente… et c’est la panique sur les réseaux sociaux ! Léna Situations, invitée au festival de Cannes a dû faire face à une vague de cyberharcèlement suite à ses apparitions sur le tapis rouge. Pourquoi tant de haine ?

Léna Situations sensationnelle sur le tapis rouge

Cette année encore, le festival de Cannes était l’occasion de découvrir les plus belles tenues de stars. Sur le tapis rouge, les célébrités ont été très créatives pour se montrer sous leur meilleur jour. La jeune influenceuse Léna Mahfouf était d’ailleurs invitée à assister à la projection de la série The Idol.

Pour l’occasion, Léna Situations a vu les choses en grand. La jeune influenceuse s’est d’abord affichée dans une superbe robe signée Vivienne Westwood, tout droit sortie des années 90. On retrouve alors un body coupé dans un tissu noir et imprimé de branchages blancs. Avec une longue traîne qui part de son dos pour finir derrière elle.

Avec autant de style, Léna Situations a fait sensation. Mais pas l’unanimité. Cependant, les critiques à son encontre n’étaient pas du tout innocentes ni justifiée. En effet, c’est plus le corps de la jeune femme qui a été la cible de nombreuses critiques.

Sur les réseaux sociaux, on a vu fuser de nombreux commentaires désobligeants. « Avec ses jambes, elle ne devrait pas mettre ce genre de tenue. » peut-on lire. Ou encore « On dirait une dinde » et « son corps de lâche »… des commentaires qui ont donc poussé la jeune femme à réagir sur son compte Instagram.

« Internet s’en est rendu compte avant moi »

Suite à cette vague de cyberharcèlement, la jeune femme a décidé de prendre la parole sur les réseaux sociaux. Sur Instagram, elle a partagé une longue story pour revenir sur ce qu’elle venait de vivre.

« J’ai toujours été plus ou moins à l’aise avec mon corps… jusqu’à ces derniers mois. J’ai pris du poids, j’en suis consciente mais internet s’en est rendu compte avant moi et souhaite bien le partager » a-t-elle écrit.

« Depuis deux ans, j’ai fait le choix de ne plus utiliser de filtre afin de montrer une image honnête et non modifiée, quelque chose de vrai. » poursuit la jeune influenceuse. « J’essaye de faire de mes plateformes un lieu où je me sens assez en confiance pour partager avec 4 millions de personnes mes facettes avec lesquelles je ne suis pas 100% en paix. » explique Léna Situations.

La jeune femme, qui subit souvent des vagues de cyberharcèlement, a aussi tenu à préciser qu’elle ne souhaitait s’adresser qu’à une communauté qui partage ses valeurs. Et surtout son envie « d’envoyer du positif et vivre les moments de vie pleinement ». Face à cette vague de cyberharcèlement, Léna Situations à reçu le soutien de nombreuses personnalités publiques.

Léna Situations: de nombreux soutiens

Encore une fois, Léna Situations s’est donc retrouvée victime de critiques par rapport à son corps. Et cette fois-ci, elle a pu compter sur le soutien de nombreuses personnalités. Notamment Bruno Le Maire.

Le ministre de l’économie a en effet profité de l’occasion pour rappeler la nouvelle réglementation qui obligera les influenceurs à afficher une mention lorsqu’ils retouchent leurs photos. « L’utilisation des filtres et des retouches nous transmet une image déformée de la réalité et peut avoir des effets dévastateurs pour l’estime de soi. Acceptons-nous tels que nous sommes. Soyons nous-mêmes et fiers de l’être » a-t-il publié sur son compte Instagram.

Elle a aussi reçu le soutien de la célèbre championne olympique de judo Clarisse Agbegnenou. La journaliste française Charlotte Namura a également pris la parole sur le sujet.

« Sachant que Léna Situations fait un 38, et que vous la traitez de grosse, êtes-vous réellement conditionné mentalement à voir une femme avec un 42/44/46 et plus ? Et plus globalement pour ces gens : dans quel monde vivez-vous ? » a-t-elle écrit sur son compte Twitter.

Des standards discriminants ?

« Les injonctions qui pèsent sur les femmes sont lunaires. Léna fait un 36-38, c’est moins que 77 % de la population ! » dénonce Pelphine, créatrice du compte Instagram Corpscool qui dénonce la grossophobie.

Il faut savoir qu’en France, 20% des femmes font du 40 et 17% des femmes du 42 selon l’IFTH. « Plus le corps sort de la norme, plus les gens se sentent légitimes pour verbaliser leurs critiques, leurs opinions, leurs conseils » ajoute-t-elle.

« Dans les sociétés occidentales contemporaines, les idéaux de beauté promues à travers les médias et le numérique sont souvent irréalistes et inatteignables. Notre regard devient habitué à des images de corps parfaits qui sont pourtant loin d’être réalistes » explique de son côté Dimitra Laurence Larochelle.

Ainsi, dès qu’un corps ne rentre pas les cases ou ne répond pas aux « normes », il est tout de suite sous le feu des critiques ! Et cette haine est devenue beaucoup plus facile avec la montée des réseaux sociaux.

Cyberharcèlement et body-shaming: à quand la fin ?

Le cyberharcèlement et le body-shaming ont explosé avec les réseaux sociaux. D’abord parce que les photos retouchées sont devenues la norme sur les réseaux. Alors qu’elles ne représentent pas du tout la réalité.

Le corps des femmes devient alors une affaire publique et tout le monde se croit en droit de donner son avis. De plus, il devient encore plus facile de critiquer quelqu’un derrière son écran.

Il faut dire que l’anonymat et la distance facilitent les injures. Ce qui pousse ces haters à cracher leur venin sur internet reste un mystère, même si les psychologues tentent d’expliquer ça par le fait qu’eux-mêmes sont victimes d’un mal-être qu’ils projettent sur les autres.

On pourrait croire aussi que cela est dû à de l’ignorance. Mais quand on voit le journaliste Eric Revel et Stéphane Tapie traité Corinne Masiero de laideron pour s’être dénudée sur la scène des Césars en 2021, on se pose des questions… Pourtant le comédien Sébastien Thiery s’était lui aussi déshabille en 2015, mais il n’a pas reçu les mêmes critiques.

D’ailleurs il faut noter que ce sont souvent les femmes les premières victimes de cyberharcèlement lié au physique. Certaines ont trouvé la solution en se détachant complètement de l’importance donnée au physique. « Est-ce qu’être belle, c’est le plus important dans ma vie ? » se demande par exemple Marion Seclin. Qui a pris la parole lors d’une conférence TEDx pour dénoncer ces attaques.