C’est une vidéo au message bien particulier : celui des impacts négatifs, inconscients ou non, du whitewashing. Cette pratique, en termes simplifiés, consiste à faire jouer à des Blancs des rôles de non-Blancs.

En effet, si la différence est courante dans la société actuelle, elle ne l’est pas dans les médias. La communauté LGBT, les personnes handicapées ou les gens de couleur ont beaucoup de mal à voir leurs histoires personnifier par des Blancs. On se souvient de la polémique récente, lorsque Joseph Fiennes avait été choisi par la chaîne britannique Sky Arts pour être transfiguré en Michael Jackson. Ce phénomène renforce souvent le sentiment de marginalisation et même de rejet.

En tournant cette vidéo, les comédiens Chewy May et Jes Tom ont concrètement illustré le whitewhashing en montrant deux Japonaises scruter l’affiche de Ghost in the Shell devant un cinéma, s’étonnant que l’héroïne, à l’origine japonaise, puisse être interprétée par Scarlett Johansson. Quels que soient le charme et le talent de l’actrice, il y a des choix qui demeurent incompréhensibles et qui font mal. Un film, qui dans un sens, a été créé pour divertir devient un symbole d’exclusion. Comme quoi les choses que l’on pense les plus anodines peuvent avoir de douloureuses répercussions…

Les plus mauvais exemples de whitewashing au cinéma :

Jake Gyllenhaal en prince perse dans Prince of Persia

Gerard Butler en dieu égyptien dans Gods of Egypt

Justin Chatwin en Sangoku dans Dragon Ball Evolution