Une femme a fait croire qu'elle ne pouvait pas marcher pendant 10 ans et a détourné 57 000 euros d'allocations !
Les allocations représentent un véritable soutien pour de nombreuses familles. Beaucoup se retrouvent en difficulté pour payer le loyer, remplir le frigo ou gérer les dépenses du quotidien. En revanche, une histoire venue du Royaume-Uni montre à quel point certaines personnes savent profiter de la générosité publique.
Elle détourne 57 000 euros d’allocations
Une retraitée a réussi à détourner plus de 57 000 euros d’allocations pendant une dizaine d’années. Elle a fait croire qu’elle était lourdement handicapée. À 70 ans, cette femme originaire de Bathgate, en Écosse, a construit toute une mise en scène autour d’un prétendu état de santé critique.
Dans ses déclarations officielles, elle affirmait être incapable de marcher seule, de conduire, de cuisiner ou même de s’habiller sans assistance. Elle se présentait comme une personne inapte au travail et dépendante de l’aide de sa fille pour les gestes les plus simples du quotidien.
C’est avec ces mensonges répétés qu’elle a convaincu les services sociaux de lui accorder des allocations pendant dix ans. Le mécanisme était bien rodé. Lorsqu’un premier refus avait eu lieu, elle avait aggravé son récit.
Elle avait alors évoqué une jambe gauche paralysée et des incapacités multiples. Ses demandes avaient fini par passer, et les allocations versées avaient fini par s’accumuler. Au total, elle a perçu indûment plus de 57 000 euros.
Une somme colossale comparée aux montants reçus par des familles réellement dans le besoin, pour qui chaque euro compte. Le plus choquant reste le décalage entre ses déclarations et sa vie réelle.
Un rythme de vie qui a mis la puce à l’oreille
Pendant que l’argent public tombait régulièrement sur son compte, cette retraitée qui avait des allocations réalisait des activités sportives intenses. Des témoins l’ont vue participer à des cours de fitness comme le Body Pump ou le Body Attack, jouer au tennis, au tennis de table et même au badminton.
Elle n’hésitait pas non plus à promener son chien et à prendre le volant, des gestes bien éloignés de l’image qu’elle donnait aux autorités. En revanche, tout le monde sait que les incohérences finissent toujours par éveiller les soupçons.
Un signalement anonyme a mis la puce à l’oreille du Department for Work and Pensions, l’équivalent britannique de notre service des retraites et du travail. Une enquête minutieuse a vu le jour. Les agents ont découvert des réservations de vacances.
La femme les a effectuées sans aucune mention d’un handicap. Des témoignages de membres de clubs de sport ont aussi confirmé son excellente condition physique. Le procès a révélé l’ampleur de la fraude aux allocations.
Une lourde condamnation
L’accusée a tenté de minimiser son rôle. Elle a affirmé que certains papiers étaient gérés par sa fille, mais les preuves accumulées ne laissaient aucun doute. Le tribunal a condamné la septuagénaire à quatorze mois de prison ferme.
Une peine lourde, mais proportionnée à la gravité des faits et à la somme détournée grâce aux allocations. Pendant dix ans, des déclarations mensongères ont suffi pour maintenir des versements mensuels conséquents.
Le contrôle est souvent complexe. Pourtant, il faut à tout prix adapter les méthodes de vérification. C’est notamment le cas en recoupant davantage les informations avec les réalités du quotidien des bénéficiaires.
Une chose est sûre, les agents qui s’occupent des allocations ont donc bien l’intention d’intensifier les contrôles pour ne plus se faire avoir.