Les plantes sont belles et parfumées. Mais, si vous avez des enfants ou des animaux domestiques, prenez note des plantes toxiques à éviter chez vous.
Les enfants, de deux à trois ans, traversent une phase d’exploration intense. En effet, ils rampent, fouillent chaque recoin de la maison et mettent tout à la bouche, y compris de la terre ou des feuilles de plantes. Du côté des animaux domestiques, les chiots, par exemple, se comportent de manière similaire, en reniflant et en mangeant tout ce qu’ils trouvent.
Dans ces situations, il est important de veiller aux plantes présentes dans notre environnement. Car, certaines espèces peuvent être toxiques et entraîner des intoxications, voire la mort, si une feuille ou une tige est ingérée. Ne renoncez pas à votre petit jardin d’intérieur. Mais, soyez vigilant face aux plantes toxiques qui pourraient poser un risque en cas d’ingestion ! Futura sciences nous aide à faire le point.
Plantes nocives : Cas rares mais graves chez les jeunes enfants
Les plantes ornementales présentes dans les parcs et jardins, telles que les arums ornementaux, le laurier rose, les narcisses et le cotonéaster, représentent 40 % des cas d’intoxication.
Viennent ensuite les plantes sauvages (Arums sauvages. Euphorbes. Berces. Sureaux représentant 31 %), les plantes alimentaires (Plants de poivrons. Piments. Courges et figuiers, soit 13 %) et les plantes d’intérieur (telles que l’Alocasia. Le ficus et le spathiphyllum, qui constituent 12 %).
Près de la moitié des personnes que ces intoxications ont touché étaient des enfants de moins de six ans, souvent après avoir ingéré la plante. Les cas graves demeurent rares : seulement 2,5 % des incidents présentent des symptômes sévères ou prolongés, et 0,1 % des cas mettent même la vie en danger, entraînant un décès.
Arums : intoxications fréquentes mais en général sans gravité
Tous types de plantes confondus, les arums causent 22 % des intoxications signalées. Ce qui en fait les plantes les plus couramment impliquées. Viennent ensuite les euphorbes, les plants de poivrons et piments, le laurier rose, ainsi que les narcisses et les jonquilles.
Il s’agit de deux espèces d’arums :
1. Arum italicum
2. Arum maculatum
Ces plantes se trouvent fréquemment dans la flore sauvage. L’exposition habituelle concerne un jeune enfant qui est attiré par les baies colorées, allant du orange au rouge, qu’il met à la bouche. En revanche, les adultes peuvent confondre les feuilles de ces plantes avec celles d’autres plantes comestibles comme l’oseille, l’épinard ou la blette sauvage.
Des cristaux microscopiques d’oxalates de calcium, en forme d’aiguille, sont à l’origine de la toxicité des arums. Ils sont invisibles à l’œil nu et présents dans toutes les parties de la plante.
Lorsque ces cristaux sont mâchés ou altérés, ils se libèrent et pénètrent dans la peau ou les muqueuses, provoquant alors une irritation locale et une gêne, parfois douloureuse.
Dans de rares cas, cela peut entraîner un œdème oropharyngé ou des lésions oculaires en cas de contact. Cependant, la plupart des intoxications relatives aux arums sont bénignes.
Euphorbes : intoxications fréquentes, parfois graves
Les euphorbes constituent la deuxième cause d’intoxication après les arums. Et, elles font souvent l’objet de cas plus sévères, avec 4,2 % des incidents présentant une gravité moyenne à élevée.
Très présentes dans la flore sauvage en France, certaines espèces sont également dans le commerce comme plantes d’ornement. Elles libèrent un latex corrosif qui, au contact de la peau, entraîne rapidement des rougeurs, des douleurs, des démangeaisons et parfois des cloques.
En cas de contact avec les yeux, l’irritation initiale peut se transformer en conjonctivite ou en lésion de la cornée. Ce qui peut alors provoquer des douleurs aiguës et une diminution de la vision.
Plantes magnifiques mais dangereuses !
Certaines intoxications végétales peuvent mettre en péril la vie ou même provoquer la mort. Dans une étude portant sur 42 cas graves, le datura et le colchique étaient les plantes en cause dans 15 % des incidents chacun. Puis, suivent par la digitale (12 %), le vérâtre blanc (9 %), l’aconit (5 %) et l’œnanthe safranée (5 %).
Dans la majorité des cas graves, les personnes avaient ingéré de grandes quantités de ces plantes. Elles avaient souvent confondu les plantes toxiques avec des plantes comestibles : Datura avec tétragone cornue. Colchique avec ail des ours. Digitale avec consoude. Vérâtre blanc avec gentiane ou le ginseng. Oenanthe safranée avec carotte sauvage. Belladone avec raisins sauvages, et aconit avec du « couscouil ».
Dans d’autres cas, les individus ignoraient alors le caractère toxique de certaines plantes (comme le taro, le pin, le bois-joli, la réglisse, le change-écorce, l’anis étoilé et l’amande amère) ou les avaient consommées à des fins thérapeutiques ou de perte de poids (vérâtre blanc. Tinospora crispa. Muscade. Bancoulier. Genêt).