De notre rédacteur/essayeur Stéphane, en reportage au Portugal, loin des gilets jaunes.

Après avoir essayé la version berline en juin, j’étais ravi de pouvoir m’asseoir au volant de ce break radical. Tout d’abord pour pouvoir me rendre compte si cette version allongée me procurerait toujours autant de plaisir de conduite, et ensuite pour voir si les quelques défauts relevés précédemment avaient été reproduits sur celle-ci.

Eh bien je ne vais pas ré-inventer ce que j’avais déjà écrit concernant la berline : les constructeurs ont rajouté 4 cm sur le porte-à-faux arrière, en ont profité pour réhausser l’accès aux sièges arrières et basta ! Mêmes finitions, mêmes motorisations, mêmes spécificités.

se dit qu’ils se sont pas trop foulés les cocos.. mais du coup elle garde bien son côté « racé », et c’est grâce à ces faibles changements qu’on n’a pas du tout l’impression d’être au volant d’un break. Le comportement routier précis et agréable de la berline sont toujours au rendez-vous.

J’ai pu avoir entre les mains 4 motorisations différentes lors de ces essais, 2 en diesel (BlueHDI 130ch et 160ch) et 2 en essence (PureTech 180ch et 225ch), toutes accompagnées le la boîte auto EAT8 de la marque. 
Le moteur 130ch fait déjà largement le taf et offre un confort tout à fait acceptable avec une consommation moindre. Après nous n’étions que 2 dans le véhicule et avec le coffre vide. Si vous devez rajouter 2 ados à l’arrière et les valises pour équiper tout le monde, 160 ou 180 chevaux ne seront sûrement pas de trop. 

Par contre légère déception avec le modèle 225ch. Disons qu’on n’a pas du tout l’impression d’avoir presque 100 bourrins de plus que le 130… Je suis resté sur ma faim.

En termes d’habitabilité rien à redire. Le confort est là, quelle que soit la place que l’on occupe dans le véhicule. À l’arrière la hauteur sous pavillon a été surélevée et on a moins l’impression d’enfermement qu’on pouvait ressentir dans la berline avec sa ligne plongeante. Le volume de coffre est cohérent avec le véhicule (530 L) , d’autant plus si on rabat la banquette arrière (1780 L)

Parlons rapidement des points qui m’ont déçu : d’abord le comportement de la boîte auto EAT8. Quelle que soit la motorisation, on a des passages de rapports quelquefois surprenants et aléatoires ; et que dire de la réactivité ! Si vous avez un dépassement rapide à faire, il va falloir serrer les fesses. Il faut anticiper et appuyer sur l’accélérateur bien 3 ou 4 secondes avant que le moteur ne réponde. À l’usage on doit s’y habituer, mais ce n’est pas du tout à mon goût.

Enfin la caméra de recul : on m’avait dit lors de l’essai de la berline en juin que l’équipement n’était pas définitif, que l’on testait des pré-séries, ce genre de trucs.. Bah ils ont pour l’instant laissé les écrans avec une résolution toute pétée…

Enfin le problème ne vient en fait pas de l’écran mais des caméras, qui filment avec une résolution d’environ 15 pixels/pouce.. Ils avaient un lot de caméras de 1995 à refourguer chez Peugeot, ou bien ? On attend tellement mieux pour un véhicule qui veut se placer pour concurrencer les modèles allemands…

Mis à part ce petit détail, je pense que Peugeot a bel et bien les armes pour se défendre face aux leaders du marché que sont Volkswagen avec sa Passat SW ou Audi A4 Avant.

Au final, je ne sais pas si cela vient de sa nouveauté et du fait qu’on n’en ait encore pas vu beaucoup sur les routes, mais sa ligne basse et large attire bien des regards et devrait, en complément de son agrément de conduite, décider plus d’un client.

Dans la guerre de l’électrisation des véhicules, reste plus qu’à attendre 2019 pour la version PHEV plug-in hybride essence de 225ch qui équipera les 508. Peugeot promet de placer les batteries sous la banquette arrière avec aucun impact sur l’habitabilité ou le volume de coffre. De l’espace perdu aujourd’hui ?!…