Une nouvelle étude a démontré que beaucoup de gens avaient un problème particulier en commun, touchant aussi bien les adolescents que les adultes.

Détrompez-vous, il ne s’agit nullement du travail, du manque d’argent ou de la routine – bien que ce soient des sujets de préoccupations majeures.

Une étude publiée par PsychNET a démontré que sur un million d’adolescents sondés aux Etats-Unis, ceux qui passaient beaucoup de temps devant leurs écrans se trouvaient malheureux.

Ces adolescents, se disant mal dans leur peau, ont admis avoir passé plus de cinq heures par jour sur leur téléphone, devant leur console de jeux, à regarder la télévision ou à être en ligne.

En revanche, ceux qui passaient du temps avec leurs amis, faisaient du sport, lisaient des livres ou étudiaient se sentaient plus heureux.

Dans un article paru dans Quartz, Jean Twenge, l’un des auteurs principaux de l’étude et professeur de psychologie à l’Université d’État de San Diego, a écrit :

« Chaque année, les adolescents sont interrogés sur leur bonheur général, en plus de la façon dont ils passent leur temps.

Nous avons constaté que les adolescents qui passaient plus de temps à rencontrer leurs amis, à faire de l’exercice, à faire du sport, à assister à des services religieux, à lire ou même à faire leurs devoirs étaient plus heureux.

Cependant, les adolescents qui passaient plus de temps sur Internet, à jouer à des jeux vidéo, sur les réseaux sociaux, à envoyer des SMS, à utiliser le chat vidéo ou à regarder la télévision étaient moins heureux. »

Considérant que ces recherches s’échelonnent sur près de 30 ans, les scientifiques ont remarqué ²²²²²²²²²²²²²²²²²²²², correspondant au moment où les Smartphones sont devenus plus accessibles.

Selon Twenge, l’utilisation d’Internet a doublé entre 2006 et 2016, et 82% des élèves de Terminal se connectent sur les réseaux sociaux tous les jours.

Cette baisse du bonheur s’accompagne d’autres effets désastreux, comme la dépression, la faible estime de soi, l’automutilation et le suicide.

Les problèmes psychologiques liés à l’exposition aux écrans ne se limitent pas aux adolescents, car selon des études publiées par NCBI et Sage, ils touchent également les adultes.

Twenge ajoute :

« Une tendance similaire pourrait se produire chez les adultes : mes co-auteurs et moi-même avons précédemment constaté que les adultes de plus de 30 ans étaient moins heureux qu’ils ne l’étaient il y a 15 ans, et qu’ils avaient des rapports sexuels moins fréquents.

Il peut y avoir plusieurs raisons à ces tendances, mais les adultes passent aussi plus de temps devant les écrans que par le passé. Cela pourrait signifier moins de temps à passer avec d’autres personnes, y compris avec leurs partenaires sexuels.

Le résultat : moins de sexe et moins de bonheur. »

De ce fait, tout cela laisse à penser que si nous abandonnions les écrans et les réseaux sociaux pour de bon, alors nous pourrions nous sentir beaucoup plus heureux.

Paradoxalement, les chercheurs ont constaté que les adolescents qui ne passaient pas de temps en ligne ou ne se rendaient pas sur les réseaux sociaux étaient légèrement moins heureux que ceux qui se connectaient peu (environ une heure par jour).

Évidemment, de nos jours, bannir complètement les écrans de notre vie est une quasi-impossibilité, mais contrôler leur utilisation peut accroître notre niveau de bonheur.