Impôts : si vous avez reçu ce mail étrange, ne le supprimez surtout pas avant de l’avoir lu

Les impôts peuvent parfois envoyer des informations cruciales aux contribuables. Dernièrement, certains ont reçu un mail important.

En 2025, la fiscalité française et les impôts évoluent notamment via la loi de finances adoptée le 6 février. Avec plusieurs mesures clés pour les particuliers.

Impôts : un barème revalorisé pour les Français

D’abord, le barème de l’impôt sur le revenu est revalorisé de +1,8 % pour compenser l’inflation. Ainsi, les seuils sont désormais : jusqu’à 11 497 € (0 %), de 11 498 à 29 315 € (11 %), de 29 316 à 83 823 € (30 %), de 83 824 à 180 294 € (41 %) et au-delà 45 %.

De plus, une contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR) cible les foyers disposant d’un revenu fiscal inférieur à  250 000 € pour une personne seule ou plus de 500 000 € pour un couple.

Cela garantit un taux d’imposition minimal de 20 %. De plus, la taxe sur les transactions financières (taxe Tobin) passe de 0,3 % à 0,4 % sur l’achat d’actions de grandes entreprises françaises.

Les auto‑entrepreneurs subissent un changement. Désormais, le seuil d’exonération de TVA est abaissé de 37 500 à 25 000 € de chiffre d’affaires annuel.

Du côté des dons, la réduction d’impôt Coluche se voit ainsi prolongée. Il concerne 75 % du montant du don dans la limite de 1 000 €, pour les associations aidant les plus vulnérables.

Des modifications s’appliquent aussi aux loueurs en meublé (LMNP) : fin de certains avantages fiscaux, réintégration des amortissements. Pour le calcul des plus‑values et suppression du crédit d’impôt comptabilité pour les adhérents CGA.

Ne passez pas à côté de ce mail important

Ces derniers jours, la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) a fait irruption dans les boîtes mail de millions de Français. En général, recevoir un message des impôts suffit à susciter un certain stress.

Cette fois, pourtant, il n’est pas question d’un avis de paiement ou d’un remboursement imminent du Trésor public. Le courrier électronique attendu en fin de mois, qui détaillera le solde exact à payer ou à percevoir, n’est pas encore arrivé.

La communication de Bercy concerne tout autre chose. Pour beaucoup, les impôts riment uniquement avec le fait de devoir s’acquitter d’une somme.

Pourtant, la déclaration de revenus ouvre aussi des droits souvent ignorés. C’est précisément le message que souhaite faire passer l’administration fiscale.

L’e-mail, d’apparence peu engageante, porte pour objet : « Avez-vous pensé au Livret d’Épargne Populaire (LEP) ? ». Malgré son intitulé peu séduisant, il mérite qu’on s’y intéresse de près, car il peut rapporter un peu d’argent.

Le LEP fonctionne comme le Livret A. En effet, il permet de déposer et de retirer des fonds librement, tout en générant des intérêts exonérés d’impôt.

Son atout principal, c’est son rendement plus élevé. Actuellement, le LEP offre un taux de 3,5 %, contre 2,4 % pour le Livret A, mais, cependant, ces taux vont baisser dès le 1ᵉʳ août.

Les impôts vous encouragent à ouvrir un LEP

Ils passeront à environ 2,2 % pour le LEP et 1,7 % pour le Livret A. Pour mieux visualiser la différence, prenons un exemple : un épargnant qui place 5 000 € sur chacun des deux livrets percevra, fin 2025, 186,25 € d’intérêts avec le LEP.

Contre 129,58 € avec le Livret A, soit un gain supplémentaire de près de 57 €. D’où l’intérêt de se pencher sur cette opportunité qui n’est pas à prendre à la légère.

Cependant, le LEP n’est pas accessible à tous. Il est réservé aux foyers dont les revenus ne dépassent pas un certain plafond, précisé sur le site service-public.fr.

Autre contrainte : le montant total des dépôts se dit limité à 10 000 € par livret. Au-delà de ce seuil, seuls les intérêts continuent de s’accumuler.

Par ailleurs, une seule ouverture par personne est autorisée. Pensé pour les ménages modestes, le LEP constitue une véritable bouée de secours.

Comme le rappelle Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne : « Les ménages aux revenus les plus bas ont dû puiser dans leur épargne pour faire face à leurs dépenses. »

Enfin, attention : chaque année, les banques vérifient la situation fiscale des titulaires d’un LEP. Si le plafond de revenus se voit dépassé, le livret se voit automatiquement clôturé et les fonds transférés sur un autre compte.