Les retraits de points ne seront plus les sanctions applicables face aux conducteurs utilisant le téléphone au volant. Le gouvernement a décidé d’être plus sévère. Les infractions qui font suite à l’usage d’un portable engendreront immédiatement la suspension du permis.

L’usage du téléphone : un facteur aggravant

Le 18 juin dernier, l’Assemblée nationale a voté la loi d’orientation sur les mobilités. Emmanuel Barbe, délégué interministériel au sein de la sécurité routière a souligné que les infractions causées par l’usage du téléphone au volant entraînent immédiatement la suspension du permis. Cette réglementation est applicable même sur les infractions que les conducteurs jugent parfois d’anodin, comme le non-respect d’un feu rouge ou des droits d’un piéton, d’une ligne blanche ou encore un excès de vitesse.

L’utilisation d’un portable ayant causé une infraction est facteur aggravant. Si aucune infraction n’a été commise, mais que le conducteur du véhicule se sert de son téléphone au volant, le geste ne reste pas impuni. En effet, la réglementation prévoit le retrait de 3 points ainsi qu’une amende de 153 €.

Une loi à appliquer en urgence

L’objectif du gouvernement est de bannir cette pratique. Les statistiques montrent que le pourcentage de Français qui utilise un téléphone au volant a augmenté. En 2015, ce chiffre a été de 3,7 %, en 2019 ce pourcentage a presque doublé, soit 6 %. Pourtant la tendance a déjà enregistré une baisse avant 2015.

Cette loi pourrait bien être appliquée dès la fin de cette année, même si celle-ci doit encore passer au Sénat. Élisabeth Born, ministre des Transports, a affirmé sa volonté d’accélérer l’application de cette loi. Lors du Conseil national de la Sécurité routière, d’autres détails seront mis en avant.