Les produits Temu, Shein ou AliExpress bientôt interdits en France

Shein, Wish, AliExpress ou Temu, ne cessent d'envahir le marché mondial au grand désarroi des écologistes qui voient leur impact négatif. La France décide alors de leur mettre des bâtons dans les roues.

Au début, c’était Alibaba, ou plutôt AliExpress… Et puis tous les autres sont arrivés : Wish, Shein et enfin Temu. Les plateformes de commerce électronique arrivant de Chine ont conquis le monde, mais elles n’ont pas conquis les politiciens Français. En effet, une loi adoptée à l’unanimité ce jeudi à l’Assemblée veut les pénaliser. La fast-fashion vivrait-elle ses dernières heures dans l’hexagone ?

Shein, AliExpress, Wish, Temu… en pleine expansion

La fast fashion est un secteur en pleine croissance, où des géants chinois s’affrontent pour des produits à bas prix. Shein, AliExpress, Wish, Temu… Ils ont des histoires et des habitudes très similaires.

Le moins que l’on puisse dire est que les plateformes de commerce électronique arrivant de Chine ont conquis la France et le reste du monde

Shein… Wish… and co s’appuient d’abord et avant tout sur un principe simple : proposer des produits à des prix très compétitifs.

Cela est principalement dû aux faibles coûts de production en Chine et à la présence d’un vaste réseau de fournisseurs et de fabricants, qui permet de réaliser d’importantes économies d’échelle.

Shein, AliExpress, Wish Temu, le petit dernier, proposent une vaste sélection de produits.

De la technologie aux vêtements, en passant par l’électronique, l’ameublement et bien plus encore… Vous pouvez trouver à peu près tout ce dont vous avez besoin !

Alors que Shein est devenu le plus grand vendeur de fast fashion au monde, il propose un catalogue immense de produits en vente à des tarifs incroyablement bas.

Ainsi, en trois ans, le chiffre d’affaires du géant Shein a augmenté de 900 %, le tout au détriment de l’impact environnemental et social des vêtements.’

L’ultra-fast fashion et les conséquences environnementales de ces enseignes préoccupe les politiques

Shein est donc le leader mondial de la fast fashion. Sa large gamme de produits à des prix dérisoires existe grâce à une chaîne d’approvisionnement efficace et à une fabrication en Chine, où les coûts sont inférieurs. Shein cible un public jeune et branché et utilise les réseaux sociaux pour promouvoir ses produits.

Mais la production de biens en Chine a un fort impact environnemental. L’industrie textile, en particulier, est responsable d’une production énorme de déchets et d’une pollution de l’air et de l’eau.

Ainsi, la fast fashion et les conséquences éthiques et environnementales d’enseignes telles que Shein préoccupe les politiques Français.

D’ailleurs, ce jeudi 14 mars l’Assemblée a examiné une proposition de loi portée par Anne-Cécile Violland, députée Horizons de la Haute-Savoie. Cette loi vise à pénaliser financièrement l’ultra-fast fashion et à interdire la publicité de ses enseignes.

Cette proposition a pour bute d’instaurer une taxe pouvant aller jusqu’à 10 euros de malus par vêtement en question en 2030, dans la limite de 50 % du prix de vente.

Parmi les mesures que cette loi prévoit : le renforcement de la sensibilisation des consommateurs « sur l’impact environnemental de la mode éphémère »La mise en place d’un système de bonus-malus pour les entreprises textiles… L’interdiction de la publicité pour les marques relevant de la fast fashion.

Shein, Wish, AliExpress, Temu… Quel est le coût de la fast fashion ?

Le coût environnemental de l’industrie textile est non négligeable. En effet, à l’échelle mondiale, elle représenterait 10 % des émissions de gaz à effet de serre.

Ainsi, l’Agence de la transition écologique (Ademe) estime que ce chiffre pourrait atteindre 26 % en 2050, si les tendances de surconsommation actuelles se poursuivent.

À noter que la fast fashion comme Shein est responsable d’environ un tiers du transport aérien de marchandises dans le monde.

D’autre part, la pollution de l’eau et des sols et l’exploitation des ressources sont préoccupantes.

A noter que le textile est le troisième plus gros consommateur d’eau dans le monde. Et que 240. 000 tonnes de microparticules de plastique sévissent dans la nature tous les ans à cause des vêtements en matières synthétiques.

Enfin, comme l’indiquent les colonnes du Huffignton Post, cette proposition de loi met aussi en lumière l’impact social et humain des pratiques de production de la mode éphémère.

« Les mises en cause par la société civile de violation des droits humains… Travail forcé et travail des enfants […]  Sont nombreuses » détaille, en effet, le texte de loi.

Le modèle de Shein n’est pas loin de celui d’autres acteur chinois. Ces derniers ont gagné une place importante dans les habitudes d’achat des utilisateurs Français. Ces acteurs Chinois vivent-ils leurs dernières heures en France ? L’avenir nous le dira !