Les désodorisants sont aujourd’hui au cœur des critiques de l’association des consommateurs. Montrés comme étant des produits sains, celle-ci est contre cette affirmation. Pour cela, 12 aérosols et 5 diffuseurs ont été passés à la loupe.

Le désodorisant sont vantés comme étant des purifiants et rafraîchissants. Les éloges à son égard sont nombreux pour séduire la clientèle. 60 Millions de consommateurs, un magazine spécialisé dans les essais et les enquêtes, a passé au crible ce produit et pour lui que ce soit un spray ou un aérosol, une grande majorité est à éviter. Le magazine a ainsi effectué le test de 12 aérosols et sprays ainsi que 5 diffuseurs représentatifs du marché. Cet ensemble possède un point commun : des ingrédients naturels.

Le résultat a montré qu’une grande partie contient des ingrédients polluants. Des molécules allergènes et irritantes pour l’homme y ont été découvertes pouvant causer des problèmes respiratoires et des affections de la peau. Il a notamment relevé la présence de COV ou composé organique volatil.

Des problèmes cachés

Bien sûr la présence de ces éléments irritants n’est pas communiquée aux consommateurs. Il faut être conscient également que le naturel, minimum de traitement, équivaut aussi à un risque de présence de produits allergisants plus élevé, toujours selon le magazine. Il relève par exemple dans les sprays Puressentiel et Baccide 23 ingrédients indésirables, mais qui sont pourtant présentés comme étant assainissants.

Il a en outre souligné que des ingrédients classés parmi les 26 substances parfumantes les plus allergisantes ont été détectées dans certains d’entre eux. Il cite le limonène, le linalol, le géraniol qui reviennent souvent au cours du test et il note qu’ils ne sont pas toujours affichés sur le paquet.

Source de pollution élevée

En tête de liste des produits avec de très mauvaises notes figure Puressentiel qui contient le plus de substances parfumâtes et pourtant allergisantes qui survolent dans l’air. La quantité d’émissions atteint les 2.900 microgrammes (µg)/m3 en limonène et 1.200 µg/m3 en linalol. Chez Air Wick aérosol, l’Étamine du Lys, qui sont extrêmement allergisante sont quasi absentes ou inférieures à la limite.

Il note que les désodorisants, bien que très appréciés, créent une pollution importante. Pour soutenir cette affirmation, le magazine rapporte que 9 des produits libèrent des teneurs élevées de composants volatiles, irritants et qui vont au-delà de 3.000 µg/m3. Le test révèle l’écart qu’il existe entre l’Étamine de Lys et le Biocoop qui affiche des émissions de composées volatiles entre 500 et 2.000 µg/m3 et le Comptoir Aroma avec un niveau d’émissions de COV à plus de 10.000 µg/m3. Puressentiel est largement en avant avec presque 17.000 µg/m3″.

Le double étiquetage préconisé

Pour les parfums d’ambiances, tout se mélange selon 60 Millions de consommateurs. Florame affiche des risques allergiques importants, de même que les sprays Puressentiel et Comptoir Aroma. Ces tests permettent de faire un choix pour limiter ces émissions élevées. Mais la solution selon le magazine est d’effectuer un double étiquetage obligatoire qui informe de la présence de ces substances, pour que les consommateurs puissent choisir les produits les plus sains, c’est-à-dire avec le moins de composés organiques volatiles. Pour lui, le message est clair, laisser le désodorisant pour aérer.