Livret A : des retraits en illimité ? Toutes les restrictions à connaitre

Le Livret A a toujours prouvé son efficacité auprès des Français. Mais alors, qu'en est-il des retraits appliqués sur ce compte d'épargne ?

Le Livret A est un produit d’épargne réglementé emblématique en France, accessible à tous, sans frais, et exonéré d’impôt. Son principal atout reste sa simplicité, mais alors, ses retraits sont-ils illimités ?

Livret A : de gros placements pour les Français

Le principal avantage du Livret A est qu’il permet de placer jusqu’à 22 950 euros (hors intérêts capitalisés) pour un particulier. Avec une rémunération fixée par l’État.

Depuis plusieurs années, il se voit ainsi plébiscité par les Français pour sa sécurité, surtout en période d’instabilité économique. En 2025, le taux du Livret A est de 3 % net.

Ce taux, maintenu à ce niveau depuis février 2023, résulte d’un arbitrage entre les règles de calcul basées sur l’inflation et les rendements des marchés. Mais aussi la volonté des pouvoirs publics de stabiliser l’épargne populaire.

En théorie, le taux aurait dû baisser en 2024 en raison du recul de l’inflation. Mais le gouvernement a décidé de le geler jusqu’en janvier 2025.

Cette décision visait donc à soutenir le pouvoir d’achat et encourager l’épargne dans un contexte de reprise fragile. Ce taux élevé a dopé l’attractivité du Livret A : en 2023 et 2024, les versements ont atteint des records historiques.

Le Livret A, avec son cousin le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), se voit ainsi redevenu un placement phare. Et ce, au détriment des produits plus risqués ou fiscalisés.

Plusieurs financements possibles

Fin 2024, l’encours total dépassait les 550 milliards d’euros, un niveau inédit. Cependant, cette manne ne dort pas : l’argent du Livret A est majoritairement utilisé pour financer le logement social et les infrastructures publiques.

Géré en partie par la Caisse des Dépôts, cet argent se voit ainsi réinjecté dans l’économie. Ce qui en fait un outil à la fois d’épargne et de politique publique.

Pour l’avenir, plusieurs pistes se voient évoquées. Si l’inflation continue de baisser, le taux du Livret A pourrait se voir revu à la baisse en 2025.

Certains experts plaident aussi pour une réforme de son mode de calcul, afin de le rendre plus prévisible. D’autres appellent à élargir son plafond, pour mieux capter l’épargne des ménages aisés.

Mais toute réforme reste délicate. Le Livret A touche à un symbole fort de l’épargne française, et chaque ajustement soulève des enjeux économiques… et politiques.

D’ailleurs, sachez qu’aucune restriction de retrait sur les livrets réglementés est imposée. En effet, les titulaires de Livret A, LDDS ou LEP peuvent retirer leur argent librement, sans plafond imposé.

Livret A : aucune restriction concernant les retraits

Contrairement à certaines rumeurs persistantes circulant sur Internet, ces affirmations sont parfaitement fausses. Depuis plusieurs années, des messages alarmistes prétendent que les retraits d’épargne pourraient se limiter ou se voir interdits.

Ces informations se disent ainsi souvent diffusées par des sources peu fiables, voire douteuses. En cas de doute, il se veut vivement conseillé de consulter sa banque, ou les sites officiels comme celui de la Banque de France ou d’ABE Info Service.

La réglementation est claire, les sommes placées sur un livret d’épargne réglementé restent disponibles à tout moment. Il est donc parfaitement possible de retirer son argent selon ses besoins.

Seule nuance : pour le Livret A et le LDDS, un solde minimum de 10 euros doit se voir conservé pour éviter la fermeture du compte. Le LEP, lui, ne requiert aucun solde minimum. Une épargne garantie jusqu’à 100 000 €.

Autre inquiétude infondée : la sécurité des fonds déposés sur les livrets d’épargne. Là encore, il n’y a pas lieu de s’alarmer, car les dépôts bancaires se voient protégés en France par le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) à hauteur de 100 000 € par personne et par établissement.

Ce dispositif couvre plus de 300 établissements financiers en France. Ce qui assure ainsi une protection solide pour les particuliers comme pour les associations ou les entreprises.