Oubliez ces poêles qui libèrent des substances toxiques et privilégiez ces modèles

Le choix des poêles est loin d'être anodin. Il faut faire très attention à celles qui libèrent des substances toxiques !

Les poêles font partie des ustensiles de cuisine les plus utilisés au quotidien. Que ce soit pour saisir un morceau de viande, préparer des légumes croquants ou cuire un simple œuf, elles se montrent vraiment indispensables.

Des poêles dangereuses

Si les poêles sont indispensables, sachez que certaines poêles libèrent des substances potentiellement dangereuses. C’est pour cette raison qu’elles posent aujourd’hui de véritables questions de santé publique.

La vague des poêles antiadhésives a conquis les cuisines dans les années 80, portée par la promesse du « sans gras » et du confort d’utilisation. Faciles à nettoyer et pratiques pour toutes les préparations, elles ont séduit la quasi-totalité des foyers.

En revanche, sachez que selon une étude Seb citée par Top Santé, 98 % des ménages français en possédaient au moins une en 2019. Mais derrière cette apparente simplicité se cache une réalité plus inquiétante.

Le Téflon, qui a longtemps dominé ce marché, est en réalité du PTFE. Il s’agit d’un polymère plastique qui se dégrade avec le temps. Lorsqu’il dépasse 230 °C, il gondole et émet des composés toxiques. Mais ce n’est pas tout.

Une étude de 2022 a montré qu' »une simple éraflure libérerait plus de 9000 particules de plastique, et jusqu’à plus de 2 millions quand la partie abîmée s’étend ». Le problème ne s’arrête pas là. Le Téflon contenait autrefois du PFOA.

Des composés de remplacement qui inquiètent

Il s’agit d’une substance interdite en Europe depuis 2020 et classée « cancérogène pour l’homme » par le Centre international de recherche sur le cancer en 2023. Top Santé rappelle que ces substances dans les poêles font partie des PFAS, surnommés polluants éternels.

La raison ? Ils persistent dans l’environnement et s’accumulent dans les tissus humains. Même les composés de remplacement, comme le GenX ou le PFBS, restent sujets à caution. Interrogé par Top Santé, Anthony Bertou, nutritionniste, a donné plus d’infos.

Il a confié : « Dans les poêles, le PFOA a été remplacé par le GenX (identifié comme “substance extrêmement préoccupante” par l’Agence européenne des produits chimiques) ou le PFBS, des composants de remplacement moins connus ».

« Mais dont l’innocuité est loin d’être garantie. Certes, ils ne sont pas interdits, mais il existe toujours un décalage entre les doutes, les preuves et les résultats de la science, et les avis des instances officielles« , a-t-il expliqué.

L’expert a d’ailleurs assuré : « Personnellement, je préfère les éviter ». Face à ces inquiétudes, plusieurs alternatives existent. Les poêles en céramique apparaissent comme une solution plus respectueuse de la santé et de l’environnement.

Ces alternatives à privilégier

Elles ne contiennent ni PFOA ni PTFE, mais Top Santé souligne que « la confusion sur les matériaux, entretenue par des fabricants peu explicites, a de quoi perturber le consommateur ». De plus, la céramique reste fragile, supporte mal les chocs thermiques et son revêtement se fissure rapidement.

La fonte constitue une autre option. Réputée pour sa robustesse, elle diffuse bien la chaleur mais demande un entretien rigoureux. Il faut la culotter pour limiter l’accroche des aliments. Le cuivre, de son côté, reste apprécié des restaurateurs pour sa précision.

En revanche, il reste lourd, onéreux et délicat à entretenir. Les poêles en inox offrent le meilleur compromis entre sécurité, durabilité et prix. Quelques gestes permettent d’ailleurs d’optimiser leur utilisation.

Il faut les préchauffer à vide, tester la température avec de l’eau qui forme de petites billes, puis ajouter la matière grasse avant de saisir l’aliment. À feu moyen, la cuisson reste optimale et l’aliment se détache plus facilement après un court repos.