Pension de réversion: un âge limite d'attribution en 2026 ? Ce qu'il faut savoir absolument

La pension de réversion pourrait changer son mode d'attribution. En effet, en 2026, les règles pourraient changer pour les Français.

En 2025, la pension de réversion en France a été profondément réformée afin de la rendre plus accessible et équitable. D’ailleurs, en 2026, certains critères pour en profiter vont, eux aussi, changer.

Pension de réversion : un dispositif utile

La pension de réversion vise à compenser la perte de revenus pour le conjoint survivant après le décès d’un époux. D’ailleurs, elle voit ses conditions simplifiées.

Désormais, l’âge minimum requis pour en bénéficier est fixé à 62 ans, quelle que soit la caisse de retraite concernée. Que ce soit le régime général, les régimes complémentaires ou la fonction publique.

Par ailleurs, seuls les couples mariés peuvent prétendre à cette pension. Les partenaires pacsés ou en concubinage n’y ont toujours pas accès.

Un changement majeur réside dans la suppression des plafonds de ressources. Ce qui élargit considérablement le nombre de bénéficiaires potentiels.

Le montant de la pension de réversion dépend des régimes. Dans le régime général, il correspond à 54 % de la pension de retraite de base du défunt.

Pour les régimes complémentaires AGIRC-ARRCO, ce taux se voit porté à 60 % des droits acquis par le défunt. Dans la fonction publique, la pension représente 50 % de la retraite du défunt.

Des conditions qui évoluent

Ces pourcentages s’appliquent désormais sans condition de ressources. Ce qui garantit un soutien financier plus juste pour tous les conjoints survivants, y compris ceux qui sont issus de couples divorcés.

Pour bénéficier de la pension de réversion, le conjoint survivant doit faire une demande auprès des caisses de retraite concernées. En fournissant les documents nécessaires tels que le certificat de décès, le livret de famille, et des justificatifs de revenus.

Il est important que cette demande soit effectuée dans l’année suivant le décès. Et ce, afin de pouvoir bénéficier d’un versement rétroactif.

Contrairement aux régimes complémentaires, dans le régime général, un remariage ne fait pas perdre le droit à la pension de réversion. Par ailleurs, les ex-conjoints peuvent aussi percevoir une part de cette pension.

Elle se voit ainsi calculée au prorata de la durée de leur mariage avec le défunt. En revanche, les couples pacsés ou en concubinage restent exclus de ce dispositif, même si l’un des partenaires se voyait marié auparavant.

Jusqu’à présent, accéder à une pension de réversion relevait d’un véritable parcours du combattant, tant les conditions variaient selon les régimes, souvent jugées opaques et inéquitables. Mais la donne pourrait changer dès 2026.

Pension de réversion : les règles changent en 2026

Une réforme de fond est à l’étude, et les premières orientations esquissent un bouleversement du dispositif actuel. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) propose en effet de revoir en profondeur les règles encadrant la réversion.

L’objectif affiché est de simplifier les démarches, clarifier les critères d’attribution et corriger les inégalités persistantes entre assurés. Statut marital, âge d’ouverture des droits, conditions de ressources ou encore méthode de calcul… rien ne se verrait laissé au hasard.

Parmi les mesures envisagées, l’une des plus sensibles concerne l’âge minimum pour percevoir la réversion. Actuellement, il faut avoir 55 ans dans le privé, alors qu’aucun âge ne se voit requis pour les fonctionnaires.

Pour mettre fin à cette disparité, le COR envisage deux options comme instaurer un âge unique pour tous les régimes, ou supprimer purement et simplement cette condition d’âge. Le débat reste ouvert, mais une volonté d’harmonisation semble faire consensus.

Aujourd’hui, seuls les conjoints mariés peuvent prétendre à une pension de réversion. Le COR envisage d’étendre ce droit aux couples pacsés ou vivant en concubinage, à condition que leur vie commune se voie jugée suffisamment stable et durable.

Cette proposition, en phase avec les réalités contemporaines, permettrait de sécuriser financièrement de nombreux couples non mariés. Le mode de calcul de la réversion pourrait également se voir repensé.

À l’heure actuelle, son montant représente entre 50 % et 60 % de la retraite du conjoint décédé, selon le régime. Plusieurs scénarios d’unification sont à l’étude, avec l’instauration d’un taux unique (50 %, 55 % ou 60 %).

Mais au-delà du taux, deux modèles se voient envisagés : l’un reposerait sur une double proratisation, tenant compte à la fois de la durée du mariage et des années de cotisation du défunt. L’autre s’appuierait sur une formule tenant compte du niveau de vie du conjoint survivant.