Permis de conduire : cette décision forte du gouvernement pour vous aider à le passer plus facilement

Les places pour passer le permis de conduire sont difficiles à obtenir. C'est pourquoi, le gouvernement appelle d'anciens examinateurs.

Obtenir le permis de conduire en France reste un véritable parcours du combattant pour de nombreux candidats. C’est pourquoi, d’anciens examinateurs à la retraite ont été appelés pour venir en renfort.

Permis de conduire : l’obtenir reste toujours un défi

Malgré les réformes successives, les délais d’attente, le coût élevé et la pression de l’examen continuent de faire du permis de conduire un défi majeur. Notamment pour les jeunes.

En moyenne, un candidat met plusieurs mois à obtenir son permis, entre la formation théorique (le Code) et la pratique. Les places d’examen, en particulier pour l’épreuve pratique, sont souvent limitées.

Cela oblige donc parfois les élèves à patienter plusieurs semaines, voire des mois avant de pouvoir le repasser en cas d’échec. Le coût représente un autre obstacle important.

Entre 1 500 et 2 000 euros en moyenne, voire plus dans les grandes villes. Si certaines aides existent (bourse au permis, aide Pôle emploi ou financement via le CPF), elles restent insuffisamment connues ou accessibles.

L’examen pratique lui-même est redouté. En effet, le taux de réussite tourne autour de 58 % au niveau national, et varie fortement selon les régions.

Le stress, les critères parfois jugés trop stricts ou subjectifs par les candidats. Et le manque de préparation liée aux délais renforcent les difficultés.

D’anciens examinateurs appelés en renfort

Enfin, si le gouvernement a engagé des efforts pour simplifier et moderniser l’accès au permis (plateformes numériques, conduite encadrée dès 17 ans, réforme du Code), beaucoup dénoncent un système encore trop complexe. Il est jugé inégal et anxiogène.

Examen le plus passé en France, le permis de conduire est à la fois un symbole d’autonomie et un précieux sésame pour l’insertion professionnelle. Chaque année, 1,8 million de candidats s’y présentent, mais à peine 59,4 % le décrochent dès la première tentative.

Résultat : les échecs s’accumulent et saturent encore davantage un système déjà sous pression. En 2024, seules 1,567 million de places d’examen sont disponibles, alors qu’il en faudrait plus de 2,19 millions pour répondre à la demande.

Une situation devenue critique, tant pour les candidats que pour les auto-écoles. Dans certains départements, les délais entre deux présentations peuvent grimper jusqu’à 80 jours.

De quoi pousser les apprentis conducteurs à multiplier les heures de conduite — jusqu’à 60 parfois — pour maximiser leurs chances. De leur côté, les auto-écoles tirent la sonnette d’alarme depuis des mois.

À bout de patience, certaines menacent désormais de bloquer les centres d’examen dès septembre. Face à cette pression croissante, le gouvernement vient enfin de réagir. Mais sera-ce suffisant ?

Permis de conduire : une solution pour réduire les délais ?

Ce jeudi 31 juillet 2025, le ministre François-Noël Buffet a présenté un plan d’action en deux temps, destiné à enrayer la crise. Première mesure : la création de 80 000 places d’examen supplémentaires d’ici la fin de l’année.

Il se voit donc accompagné du recrutement de 108 inspecteurs. Signe de la gravité de la situation, le gouvernement prévoit même de mobiliser des inspecteurs à la retraite pour venir en renfort.

Le plan inclut aussi des dispositifs d’accompagnement local via les préfets, ainsi qu’une nouveauté pour les motards. Une option sans passager pour le permis moto, assortie d’une formation complémentaire et d’un code restrictif se verra ainsi mis en place.

En parallèle, une mission d’étude va se lancer pour améliorer structurellement le taux de réussite. Notamment en valorisant la conduite accompagnée et supervisée, en s’inspirant des meilleures pratiques à l’international.

Le gouvernement a ainsi tenu à rassurer les usagers sur trois points essentiels. Pas d’augmentation du coût du permis, pas de baisse du niveau d’exigence, et aucun compromis sur la sécurité routière.

Le rappel d’inspecteurs retraités illustre bien l’ampleur de la pénurie actuelle. Et malgré la création de 10 nouveaux postes supplémentaires en 2026, les professionnels du secteur jugent ces efforts encore largement insuffisants.

Selon eux, il faudrait au minimum 200 inspecteurs en plus pour réduire efficacement les délais. Avec un taux de réussite toujours inférieur à 60 %, chaque échec devient un véritable casse-tête logistique et financier pour les candidats.