Permis de conduire : les filles échouent plus que les garçons à cause de cette raison

Le permis de conduire est accessible à tous. Cependant, de manière statistique, les filles échouent plus que les garçons pour cette raison.

Le permis de conduire évolue en 2024 avec plusieurs mesures destinées à le rendre plus accessible, plus rapide à obtenir et plus adapté aux besoins actuels. Cependant, selon les statistiques, les filles échouent plus que les garçons, pour cette raison.

Permis de conduire : une examen repensé

L’objectif du gouvernement concernant le permis de conduire est de faciliter la mobilité des jeunes et désengorger un système souvent jugé trop lent. La mesure la plus emblématique concerne l’abaissement de l’âge minimum pour passer l’examen.

En effet, depuis janvier 2024, il est désormais possible de passer le permis dès 17 ans, contre 18 auparavant. Les jeunes peuvent ainsi conduire seuls dès leur majorité, et même dès 17 ans s’ils ont suivi la conduite accompagnée.

Une décision qui vise à favoriser l’autonomie, notamment dans les zones rurales. Autre évolution majeure, la dématérialisation du permis car il est désormais possible d’obtenir un permis de conduire numérique.

Ce dernier se veut donc accessible directement via l’application France Identité. Ce format n’a pas vocation à remplacer le permis physique, mais il facilite les démarches administratives et permet de toujours l’avoir sur soi, même en cas d’oubli.

Côté épreuves, les délai d’attente pour repasser l’examen en cas d’échec sont revus à la baisse. Grâce à une réforme de l’organisation des centres d’examen, le gouvernement souhaite réduire les délais parfois supérieurs à deux mois, en particulier dans les grandes villes.

Une enveloppe financière a également été débloquée pour recruter plus d’inspecteurs. Enfin, l’année 2024 marque le début de l’expérimentation de l’examen du permis en auto-école solidaire, dans certaines régions.

Des disparités homme et femme

Destinée aux personnes en insertion ou en grande précarité, cette initiative veut lever les freins financiers en proposant un accompagnement renforcé. Mais aussi des tarifs réduits.

En France, plus de 60 % des hommes décrochent leur permis de conduire du premier coup, contre un peu plus de 50 % des femmes. Une disparité qui interroge de nombreuses personnes.

Pour la Sécurité routière, cela tiendrait en partie à un intérêt généralement plus marqué des garçons pour la conduite. Mais une fois le précieux sésame en poche, les femmes se montrent globalement plus prudentes.

Les femmes ont moins d’accidents, conservent leur permis plus longtemps, et prennent moins de risques sur la route. Mais alors, que cache réellement ce paradoxe chez les Français ?

L’Ifsttar (Institut français des sciences et technologies des transports) a mené l’enquête. Verdict : la différence ne s’explique pas par les compétences, mais par… les stéréotypes de genre.

Permis de conduire : des inégalités de chance dès le départ ?

En effet, cette inégalité ne se retrouve ni à l’examen théorique, ni dans d’autres catégories du permis comme le deux-roues ou le poids lourd. Ce sont surtout les représentations sociales autour de la conduite qui influencent les résultats.

De plus, les hommes surestiment leurs chances de réussite dès le départ. Tandis que les femmes, plus anxieuses et soucieuses du regard des autres, suivent davantage d’heures de conduite. Et doutent plus souvent de leurs capacités.

Ces différences s’installent dès la formation et reflètent des attentes genrées : la conduite se voit encore perçue comme un domaine « masculin ». Résultat : les femmes qui se détachent de ces clichés réussissent mieux que celles qui les intériorisent.

Ironie de l’histoire : ces mêmes stéréotypes qui avantagent les hommes à l’examen peuvent ensuite jouer contre eux… sur la route. Les différences sont donc notables, mais la tendance est amenée à évoluer.

B. L.

Salut, je suis Ruben, le nouveau rédacteur web de Tuxboard.com. Fraîchement diplômé d'une école de journalisme à Paris, je suis passionné par l'actualité des médias, les émissions de télévision et la sociologie. Je suis enthousiaste à l'idée de partager avec vous mes articles et mes décryptages de l'actualité sur Tuxboard.