Pôle emploi attention les indemnités chômage changent avec le nouveau mode de calcul

Pôle emploi change son mode de calcul des indemnités chômage ! Et cela n'est pas sans conséquences pour certains bénéficiaires.

Pôle emploi annonce la mise en place d’un nouveau mode de calcul des indemnisations chômage. Voici ce qui change pour certains allocataires.

Pôle emploi: ce qui change

Le mois d’octobre 2023 a été marqué par des négociations entre les syndicats et les patronats. Au programme: les modalités de l’indemnité chômage à partir de 2024.

Lors du débat, les représentants des employeurs ont fait une proposition qui ne fait pas l’unanimité. Ils souhaitent en effet mensualiser le versement de l’allocation chômage.

Cette mesure peut avoir de lourdes conséquences sur de nombreux demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi. Il faut savoir qu’aujourd’hui, les indemnités chômage sont comptées par le nombre de jours de chômage effectifs. Pôle emploi les verse ensuite chaque mois.

Le nouveau mode de calcul propose de prendre en compte une période de 30 jours. « Ainsi, indépendamment du nombre de jours que comporte le mois, le paiement mensuel serait calculé sur la base de 30 allocations journalières en cas de chômage complet. » explique l’Unédic.

Avec cette mesure, le montant des indemnités est réduit à 30 jours pour les mois en comportant 31. Il n’y a que le mois de février qui voit son montant augmenter.

Ce nouveau calcul entre dans le cadre d’une série de mesures pour réduire le taux de chômage à 5% d’ici 2027. Avec cette nouvelle méthode, le gouvernement veut simplifier et améliorer l’indemnisation.

Mais qu’en est-il vraiment ? Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi vont-ils voir leurs indemnités baisser ? Voici ce qu’il faut retenir de ce changement important.

Les conséquences sur les demandeurs d’emploi

Actuellement, le montant des indemnités se calcule sur une base journalière. Par exemple, si une personne a une indemnité journalière de 35 euros, Pôle emploi lui versera 1 050 euros pour les mois de 30 jours.

En février, ce montant est de 985 euros. Mais peut monter à 1015 pour les années bissextiles.

Avec le nouveau système de calcul, le montant est toujours le même. En effet, l’indemnité se calcule sur la base de 30 jours. Peu importe si le mois est plus court ou plus long.

Mais ce changement n’est pas sans conséquences. En effet, sur un an, le demandeur d’emploi peut perdre entre 5 à 6 jours d’indemnité. D’un autre côté, Pôle emploi fera des économies.

Cette méthode de calcul fait en effet économiser à l’organisme 200 millions d’euros ! Rien que ça. Cette idée n’a d’ailleurs rien de récent.

En 2019, le patronat avait déjà fait cette proposition. Les syndicats l’avaient rejetée. « Puisque la mesure permet de faire des économies, cela signifie qu’on gratte des jours, il ne faut pas se leurrer » dénonçait alors Michel Beaugas, négociateur pour Force ouvrière.

Pour le moment, les négociations sont encore en cours. En effet, les syndicats et les organisations patronales n’ont pas encore trouvé d’accord sur les modalités de cette réforme.

Une chose est sûre, il y aura du changement. Et cela risque d’affecter les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi.

Pour rappel, en 2023, la France comptait plus de 5 millions de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi. Pour bénéficier du chômage, il faut avoir travaillé au moins 130 jours ou 910 heures. Ce qui correspond à une période de 6 mois.

Le site du service public rappelle que pour toucher le chômage il faut être sans emploi de façon involontaire. D’un autre côté, sachez que si vous quittez votre emploi sans raison « légitime », vous risquez de ne pas recevoir d’indemnisation. Il faut donc bien connaître ses droits.