Pôle Emploi: des millions de données clients piratées, vous êtes sûrement concernés !

Il y a peu, une enquête du Pôle Emploi a été menée après le piratage de plusieurs millions de dossiers clients, survenu en 2022.

Pôle Emploi, victime d’un pirate informatique ? Une enquête a récemment été ouverte, après le piratage de plusieurs millions de comptes clients. Vous en faites sûrement partie.

Les allocations chômage de Pôle Emploi changent de formule

Depuis ce mardi 1ᵉʳ août, les premiers changements de la nouvelle réforme de l’assurance chômage se veulent entrés en vigueur. Depuis le 1ᵉʳ février dernier, la durée d’indemnisation chômage de l’ensemble des nouveaux inscrits à Pôle emploi a été revue à la baisse.

Ainsi, cette dernière a été réduite de 25%. En raison d’une situation du marché du travail jugée bonne par le gouvernement. Il faut dire que le taux de chômage était inférieur à 9%.

Ainsi, une personne sans revenus qui a cotisé à hauteur de 24 mois n’a plus droit qu’à 18 mois d’indemnisation chômage. Auparavant, cela se voulait étendu à 24 mois.

Par ailleurs, un plancher minimal de six mois a fait l’objet d’une fixation pour la durée d’indemnisation. Cette dernière, même réduite d’un quart, ne peut pas être inférieure à six mois.

De plus, un demandeur d’emploi inscrit à Pôle emploi depuis le 1ᵉʳ février 2023 et ayant cotisé à hauteur de huit mois est donc arrivé en fin de droit ce mardi 1ᵉʳ août. Cela à cause de la durée d’indemnisation qui se veut baissée de 25%.

Une énorme fuite de données

Une récente étude de l’Unédic, publiée en mai 2023 a indiqué que la moyenne d’indemnisation des demandeurs d’emploi était de 20 mois. De plus, plus d’un quart des allocataires se disent donc pris en charge moins de six mois. Par l’assurance chômage en 2019.

Ces derniers demandeurs d’emploi étaient « plus jeunes » et « plus souvent indemnisés à la suite de la fin d’un contrat à durée limité », a fait savoir l’étude. Malheureusement, les chiffres risquent d’être faux, puisqu’un récent piratage de données est venu brouiller les pistes.

En effet, la section cybercriminalité du parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête pour « introduction et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données ». Une information donnée par franceinfo.

D’après les enquêteurs, un acte de cybermalveillance visant un des prestataires de Pôle Emploi est responsable d’une importante fuite de données. Les données personnelles de millions de demandeurs d’emploi se disent susceptibles de se voir bientôt divulguées.

En effet, la section cybercriminalité a appris par la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés). Ces derniers ont tout de suite saisi la brigade de lutte contre la cybercriminalité, qui appartient à la police judiciaire parisienne.

Pôle Emploi victime d’une cyberattaque

En revanche, d’après les premiers éléments de l’enquête, les personnes concernées ne risquent rien, du moins, pas tout à fait. Nos confrères révèlent que les noms et prénoms, le statut actuel ou ancien et le numéro de sécurité sociale de demandeurs d’emploi se veulent exposés.

Mais, Pôle Emploi a tenu à préciser que d’anciens usagers se disent potentiellement concernés par ce vol de données. En revanche, les adresses e-mail, numéros de téléphone, mots de passe et coordonnées bancaires ne se disent pas concernées.

Pôle Emploi a également précisé que tous les demandeurs d’emploi concernés pourraient faire l’objet d’un contact par mail. Par l’agence « dans les meilleurs délais ». Cela ne représente « aucun risque sur l’indemnisation. Ni sur l’accès à l’espace personnel de pôle-emploi.fr ».

Une enquête se veut en cours, pour essayer de retrouver qui est à l’origine de cette attaque. Avec la fuite de ces informations, les personnes exposées pourraient faire l’objet d’arnaques ciblées. Ou encore d’usurpation d’identité. La vigilance est de mise.