Chaque année, au mois de juin, le Prix Press Club, mêlant humour et politique, récompense la meilleure punchline. Mardi, le jury a dévoilé une première liste de cinq nominés dans laquelle figure notamment François Fillon, Alain Juppé et Emmanuel Macron. En 2016, Bruno Le Maire a été sacré grâce à sa phrase: « Mon intelligence est un obstacle ».

Un rare moment de lucidité quand on sait que l’ancien Ministre de l’agriculture a terminé derrière NKM aux primaires de la droite et du centre. En attendant, voici les cinq premiers prétendants pour l’édition 2017 :

François Fillon

Juppé fera un très bon maire de Bordeaux

Amateur de course automobile, François Fillon est monté sur ses grands chevaux en évoquant son adversaire final aux primaires pour le quotidien Le Monde le 27 novembre dernier. Une qualification méritée avec cette pique tranchante.

Emmanuel Macron

Les deux grands partis, c’est l’amicale des boulistes. Mais sans l’amitié et sans les boules

On ne voyait pas Macron, adepte des jolis costards, en amateur de pétanque. Et pourtant, il a tiré et pointé le découpage en dualité de la politique française. De là à mettre ses rivaux sur le carreau…

Philippe Poutou

J.P Muller / AFP

Hollande est satisfait de son bilan, c’est pour ça qu’il le dépose

Le candidat aux dernières présidentielles s’est joué du monde de l’entreprise avec cette phrase assassine. Poutou a tenté le tout pour le tout afin de décrocher ce titre honorifique. Ses chances sont en tout cas plus grandes que d’accéder au second tour en mai 2017.

Alain Juppé

J’aime bien aller à la messe parce qu’au moins, pendant une heure, personne ne vous emmerde

Alain Juppé n’a visiblement pas allumé les bons cierges car sèchement battu par François Fillon quelques semaines après avoir prononcé cette phrase. Mais il l’a promis: « J’ai décidé de continuer le combat ». En espérant pour lui qu’il obtienne sa revanche sur le Sarthois pour ce trophée.

Jean-Yves Le Drian

Bertrand Guay / AFP

Toutes les décisions que je prends, je les prends seul avec moi-même, dans un dialogue singulier

Le « pourquoi pas moi » de la liste a opté pour le nombrilisme ou le comique de répétition pour se démarquer. Jean-Yves Le Drian a toutefois une concurrence déjà très rude pour signer une première victoire de choix dans sa carrière politique.

Trois autres listes de cinq phrases seront à retrouver courant 2017. Et entre la primaire de la gauche et les Présidentielles, rien n’est joué !