En cas de décès d'un détenteur du Livret A, de nombreuses personnes se demandent qui héritera du placement !
Le Livret A représente le produit d’épargne préféré des Français. Détenu par près de 58 millions de personnes, son succès repose sur sa simplicité, sa disponibilité immédiate et l’absence d’imposition sur les intérêts.
Qui hérite du Livret A en cas de décès ?
De nombreuses personnes se demandent tout de même qui hérite du Livret A lorsque son détenteur décède. Selon Boursorama, un article publié le 3 juin 2025 détaille les règles en vigueur en matière de succession pour ce produit d’épargne.
À la date du décès, le Livret A ne disparaît pas. En effet, il entre dans la succession du défunt. Il est alors automatiquement bloqué, même si des sommes peuvent encore être créditées jusqu’à la clôture administrative.
Ce blocage vise à empêcher tout mouvement, notamment des retraits qui ne respecteraient pas le processus légal. Le solde du compte devient indivis. C’est-à-dire qu’il appartient collectivement aux héritiers, en attendant le règlement complet de la succession.
Dans le cas d’un Livret A détenu en compte joint, le conjoint survivant peut revendiquer une part du solde. Il a droit à la moitié du capital, sauf s’il peut démontrer qu’il en était l’unique contributeur. Dans ce cas, il peut conserver l’intégralité des sommes.
Le rôle de la loi
Cette distinction reste essentielle pour déterminer la part réelle qui revient aux autres héritiers. La transmission du Livret A reste très encadrée par les règles de la dévolution successorale. Si un testament existe, les fonds seront répartis selon les volontés exprimées par le défunt.
En l’absence de testament, c’est la loi qui désigne les héritiers légitimes. Contrairement à certaines idées reçues, il n’existe pas de fiscalité spécifique au Livret A dans le cadre d’une succession. Les intérêts ne sont pas taxés.
En revanche, le capital reste soumis aux droits de succession en tant qu’élément du patrimoine global. Il est important de noter que, même si l’État ne taxe pas spécifiquement la transmission du Livret A, les établissements bancaires peuvent facturer des frais de traitement du dossier.
Boursorama indique que ces frais peuvent s’élever entre 150 et 200 euros. Cette somme est souvent justifiée par les démarches administratives complexes liées à la succession. En revanche, elle peut surprendre les héritiers qui s’attendent à une transmission fluide.
Un mauvais choix pour une succession ?
Malgré une baisse du taux de rémunération, le Livret A reste populaire. Sa simplicité et sa liquidité continuent de séduire, même si d’autres produits, comme l’assurance-vie, offrent des avantages bien plus attractifs lors d’un décès.
En effet, dans le cadre de l’assurance-vie, les primes versées avant 70 ans peuvent bénéficier d’un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire. De plus, ces sommes n’entrent pas dans l’actif successoral. Cela facilite et allège le processus de transmission.
Le Livret A n’offre pas d’optimisation successorale. Les fonds se réintègrent dans la succession, sans exonération. Pour les épargnants soucieux de transmettre leur capital dans les meilleures conditions, ce produit ne constitue donc pas le meilleur choix.
Il reste tout de même un excellent outil de gestion ou d’épargne de précaution. Une chose est sûre, il faut bien anticiper la transmission de son patrimoine.
En cas de doute, vous pouvez toujours demander de l’aide à un notaire ou un conseiller financier. Et ce, pour établir une stratégie adaptée à ses objectifs de transmission.