
La Retraite Agirc-Arrco est touchée par de nombreux Français. Mais, pour toucher une pension à taux plein, il faut respecter ces critères.
Partir à la retraite ne se décide pas à la légère, surtout pour les salariés du privé dont la retraite complémentaire Agirc-Arrco peut représenter entre 20 et 60 % de leur pension totale. Mais alors, comment faire pour obtenir une pension complète ?
Retraite Agirc-Arrco : des changements pour 2025
En 2025, le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco connaît plusieurs évolutions majeures. Cela impacte tant les retraités actuels que les futurs bénéficiaires.
Premièrement, une revalorisation des pensions est prévue au 1er novembre 2025. Bien que le pourcentage exact reste à déterminer, il devrait se situer entre 0,9 % et 1,3 %, en fonction du taux d’inflation estimé à 1,3 % pour l’année, diminué de 0,4 point.
Et ce, conformément aux règles de l’accord national interprofessionnel. Cette augmentation s’inscrit dans la continuité des revalorisations précédentes, notamment celle de 1,6 % appliquée en novembre 2024.
Depuis mai 2025, la valeur du point Agirc-Arrco, utilisée pour calculer les pensions complémentaires, est révisée deux fois par an. En mai et en novembre, au lieu d’une seule fois en novembre.
Cette mesure vise à rattraper le retard accumulé lors des périodes de forte inflation. Où les retraités devaient attendre près d’un an pour voir leurs pensions ajustées.
De plus, une nouvelle disposition permet aux salariés qui travaillent moins de 218 jours par an de cotiser sur la base d’un temps plein. Même lorsque leur revenu dépasse 1,7 fois le SMIC.
Une pension touchée par des millions de Français
Obtenir cette pension à taux plein, c’est-à-dire sans subir de décote, est donc essentiel. Or, contrairement aux idées reçues, cela n’a rien d’automatique concernant le régime Agirc-Arrco.
En effet, certaines conditions doivent impérativement se voir réunies pour bénéficier de l’intégralité de ses droits. Dans le cadre du régime Agirc-Arrco, le taux plein signifie que le futur retraité percevra la totalité de ses points acquis.
Sans aucune minoration, qu’elle soit temporaire ou définitive. Pour cela, il faut avoir validé le bon nombre de trimestres dans le régime de base de l’Assurance retraite et avoir atteint l’âge légal requis, lequel dépend de l’année de naissance.
Contrairement au régime de base, où le taux plein repose sur un pourcentage du salaire, celui de l’Agirc-Arrco repose uniquement sur l’absence de décote appliquée aux points. Même avec tous ses trimestres validés, partir à 62 ans peut être compliqué.
Cela peut entraîner une réduction temporaire de 10 % de la pension complémentaire pendant trois ans. C’est la conséquence du coefficient de solidarité introduit en 2019.
Alors, pour éviter cette minoration, il est nécessaire de décaler son départ d’au moins un an après la date à laquelle on remplit les conditions du taux plein dans le régime de base. Ce système concerne uniquement les départs à partir de 62 ans.
Retraite Agirc-Arrco : des conditions à avoir en tête
Il faut évidemment avoir tous ses trimestres, sauf cas particuliers. En effet, certaines catégories d’assurés échappent à cette décote, et c’est le cas notamment des personnes bénéficiant de l’ASPA.
Mais aussi des assurés en situation d’incapacité, d’invalidité ou reconnus inaptes, des carrières longues. Ou encore des travailleurs handicapés.
Dès lors que les critères spécifiques se voient remplis, la retraite complémentaire peut être versée sans abattement. Pour s’assurer de bénéficier d’une retraite Agirc-Arrco à taux plein, il se veut vivement conseillé d’anticiper.
Dès 55 ans, voire plus tôt, il est utile de faire le point sur sa situation. Il se voit possible de consulter son espace personnel sur le site de l’Agirc-Arrco, d’y vérifier son relevé de carrière et ses points.
Ou bien encore d’utiliser le simulateur M@rel pour estimer sa future pension. En cas de doute, un conseiller retraite peut aussi vous aider à affiner vos projections.
Vous l’aurez compris, pour percevoir l’intégralité de sa retraite complémentaire sans décote, il faut avoir validé tous ses trimestres et respecter l’âge minimum requis. Le système actuel incite à différer son départ pour éviter un malus temporaire.
Sauf dans certains cas d’exonération bien définis. Anticiper reste donc la meilleure stratégie pour partir sereinement. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter un conseiller.