Depuis la fusion nucléaire de Fukushima il y a six ans, des sangliers radioactifs sont observés au Japon. Peuplant la zone sinistrée, ils vont de villes en villages, pillant et détruisant les récoltes. Ils ont même envahi certaines maisons. Ils s’attaquent peu à l’homme, tant mieux, mais il y a toutefois pire. Ils transportent en eux des substances hautement toxiques !

Lors de l’accident nucléaire de Fukushima, les autorités avaient ordonné l’évacuation de la ville, et plus largement d’une zone d’exclusion de plus de 12 milles autour de l’usine. Elles ont depuis peu autorisé le retour des habitants dans quatre localités, mais ces derniers doivent toutefois faire face aux sangliers qui ont, depuis la catastrophe, élu demeure dans leurs habitations… En effet, malgré les radiations et surtout, en l’absence de l’homme – son pire ennemi -, la faune a continué à prospérer dans cet environnement insalubre.

Il se promène dans les villes fantômes de la zone contaminée de Fukushima (27 photos)

Il faut noter que la viande de sanglier est très prisée dans le nord du Japon. Il est cependant devenu impossible de les consommer. Les tests récents qui ont été effectués par le gouvernement japonais ont démontré sur certains sangliers un fort taux de l’élément radioactif césium 137, soit environ 300 fois supérieurs aux normes de sécurité préconisées.

Des mesures ont été prises par les localités concernées afin d’abattre les sangliers et de convaincre les habitants à retourner définitivement chez eux. Elles ont notamment engagé une équipe de chasseurs avec des résultats avoisinant 800 bêtes tués par jour, et projettent la mise en place de pièges spéciaux ou encore l’utilisation de drones afin de les effrayer.

Des incinérateurs municipaux ont été particulièrement conçus pour brûler les carcasses et filtrer le césium… D’autres communes  ont préféré les charniers, mais elles sont actuellement à court de terre. Il est loin, encore très loin, le jour où le Japonais du nord pourra à nouveau profiter des délices de ce savoureux gibier.

Source NYtimes