SMIC: le montant de l'augmentation à compter du 1ᵉʳ janvier 2024

C'est officiel, le montant du SMIC va augmenter. À compter du 1ᵉʳ janvier 2024, cette aide du gouvernement va voir son montant progresser.

En France, le SMIC est le Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance. Il s’agit du salaire horaire minimum légal que les employeurs doivent payer à leurs salariés. En 2024, ce dernier subira une revalorisation.

Le montant du SMIC évolue chaque année

Le SMIC est régulièrement réévalué compte tenu de l’inflation et de l’évolution du coût de la vie. En 2022, le SMIC brut mensuel était de 1 589,47 euros, soit 10,25 euros bruts de l’heure sur la base d’une durée légale de travail de 35 heures par semaine.

La fixation du SMIC en France est le résultat d’une concertation entre les partenaires sociaux. Chaque année, les syndicats, les organisations patronales et le gouvernement se réunissent pour établir son montant.

Ce dernier vise ainsi à garantir un niveau de rémunération décent pour les travailleurs et à lutter contre la précarité. C’est pourquoi il se veut réévalué au moins une fois par an.

La méthode de calcul prend ainsi en compte l’inflation, la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire ouvrier moyen. Mais aussi, et surtout, l’évolution du pouvoir d’achat du salaire horaire ouvrier moyen.

Ajouté au SMIC brut, il existe le SMIC net. Ce dernier se définit comme le montant réel que le salarié perçoit après déduction des charges sociales et des impôts.

Le SMIC net est généralement inférieur au SMIC brut en raison des prélèvements sociaux et fiscaux. Il est important de noter que certaines catégories de travailleurs, telles que les apprentis, les jeunes de moins de 18 ans, et les salariés en contrat d’insertion, peuvent bénéficier de taux spécifiques inférieurs au SMIC.

Des débats toujours plus importants

En Europe, certains pays tels que la Belgique, l’Espagne, le Royaume-Uni ont, à l’instar de la France, un salaire minimum. D’autres comme l’Italie et l’Allemagne n’en ont pas.

Cependant, en avril 2012, un rapport européen émanant de la commission aux affaires sociales, présidée par Laszlo Andor, est venu jeter un pavé dans la mare. Afin d’explorer « les pistes pour une croissance plus riche en emplois ».

Le SMIC a des implications économiques et sociales significatives. D’une part, il contribue à la protection des salariés en garantissant un niveau minimal de rémunération. D’autre part, il peut être source de débats.

Cela, car certaines parties estiment qu’une augmentation trop rapide du SMIC pourrait entraîner des coûts supplémentaires pour les entreprises. Et cela peut potentiellement conduire à des suppressions d’emplois.

En résumé, le SMIC en France est donc un élément central du paysage économique parce qu’il vise à assurer une rémunération minimale décente pour les travailleurs tout en prenant en compte les réalités économiques et sociales du pays. En 2024, d’ailleurs, ce dernier va être revalorisé.

Une revalorisation du SMIC ?

D’après MoneyVox, le SMIC pourrait augmenter en 2024. Depuis plusieurs semaines, un groupe d’experts s’est réuni pour détailler sur le taux de ce salaire minimum pour les prochaines années.

Selon le rapport publié ce jeudi 30 novembre, la revalorisation sera de 1,7 %. Cela représente un passage de 1 383 à 1 406 euros, soit une hausse de 23 euros du salaire minimum des Français.

Cependant, les spécialistes ne recommandent pas pour autant de coup de pouce sur le SMIC. « Les seuls mécanismes de revalorisation automatique préservent le pouvoir d’achat du Smic au regard de la hausse de l’indice des prix à la consommation », affirment-ils.

Pour le président du groupe d’experts, il n’y aura « pas de coup de pouce. Parce que ce n’est pas efficace pour lutter contre la pauvreté ». Cela pourrait même d’après lui augmenter la pauvreté, « avec des effets sur l’emploi des personnes fragiles ».

Entre le 1ᵉʳ janvier 2021 et le 31 décembre 2023, le SMIC a été revalorisé sept fois, de 13,5 % au total. Tous les ans, l’augmentation est mécanique, car elle se calque sur l’inflation pour les 20 % des ménages aux revenus les plus faibles.