Taxe foncière voici les villes les plus chères, il ne faut habiter là-bas !

Zoom sur la taxe foncière en France : comment elle est calculée, les villes où elle pèse le plus lourd, et les raisons de son augmentation.

La taxe foncière, un sujet qui pèse lourd sur l’épaule de chaque propriétaire, évolue de manière surprenante dans différentes communes françaises. En effet, cette charge fiscale prend de l’ampleur, s’élevant parfois à des niveaux parfois exorbitants. Découvrez comment certaines villes, à l’image de Nîmes, Saint-Étienne et Le Havre, se retrouvent en tête du classement en matière de taxe foncière, tandis que d’autres, comme Paris et Lyon, s’en sortent beaucoup mieux.

Des villes plus taxées que d’autres ?

La taxe foncière est un impôt local prélevé en France sur la possession d’un bien immobilier, qu’il s’agisse d’une résidence principale, d’une résidence secondaire ou d’un bien non habitable. Elle permet alors de financer les dépenses des collectivités locales, telles que les communes, les départements et les régions.

Cette taxe est établie sur la base de la valeur locative cadastrale du bien. Elle se base donc sur la valeur théorique du loyer que le bien pourrait générer s’il était loué sur le marché immobilier.

Elle doit être payée par le propriétaire du bien au 1er janvier de l’année d’imposition. Généralement cela a lieu en octobre. Cette taxe devient donc un fardeau de plus en plus lourd pour les propriétaires.

Et pour cause… Dans certaines communes, cette taxe peut désormais équivaloir à deux mensualités supplémentaires de crédit immobilier chaque année.

À la tête du classement, nous trouvons Nîmes, où la taxe foncière atteint la somme de 1 674 € en 2022. Cela sur la base d’un emprunt immobilier de 20 ans, à un taux de 3,4 % hors assurance. Ce n’est donc pas rien.

Saint-Étienne suit ensuite de près. La ville a une taxe foncière moyenne de 1,9 mensualité de crédit supplémentaire, soit 1 179 €. Quant au Havre, cette taxe représente 1,5 mensualité.

A contrario, les grandes métropoles telles que Paris, Lyon et Rennes affichent des chiffres bien plus avantageux. En effet, ces grandes villes ont des taxes foncières qui représentent respectivement 0,2, 0,4 et 0,7 mensualités de crédit.

Une taxe foncière en hausse dans toute la France

Malheureusement, toutes les villes se retrouvent touchées par la taxe foncière qui augmente. Cette taxe du gouvernement français a en effet connu une hausse moyenne de 105 € en 2021, puis de 111 € en 2022. Elle créée ainsi des défis financiers pour de nombreux propriétaires.

Prenons quelques exemples concrets. À Paris, la taxe foncière a augmenté de manière spectaculaire, atteignant + 51,9 %, tandis que Meudon enregistre une hausse de +35,1 %, et Grenoble de +24,4 %.

Mais quelles sont les raisons derrière ces hausses impressionnantes ? La suppression de la taxe d’habitation, combinée à l’inflation, est en grande partie responsable de cette tendance à la hausse.

Concrètement ? Les valeurs locatives cadastrales, utilisées comme base de calcul de la taxe foncière, se retrouvent indexées sur l’inflation.

Mais ce n’est pas tout. L’augmentation de la taxe foncière, fixée au niveau national, est passée de 3,4 % l’année précédente à 7,1 % pour tous les propriétaires.

Certaines collectivités locales en France cherchent également à compenser la perte de revenus due à la suppression de la taxe d’habitation. Pour cela, elles augmentent la taxe foncière de manière significative. En moyenne, une grande ville sur cinq, comptant plus de 40 000 habitants, a augmenté la taxe foncière de 19 %.

Cependant, quelques communes en France vont à contre-courant de cette tendance générale. Mais elle représente seulement 3 % du total. C’est notamment le cas de Compiègne, qui a réduit sa taxe d’habitation, limitant ainsi l’augmentation à environ 6 %. Une très bonne nouvelle donc pour les propriétaires de la ville.