Ticket restaurant: ces nouveaux changements risquent de ne pas vous plaire

Les tickets restaurants changent de formule. En 2024, un double plafond pourrait être ajouté, de quoi ravir ceux qui les utilisent le midi.

Les salariés auront-ils plus d’argent pour manger le midi ? Le gouvernement est en train de réfléchir à une manière d’augmenter le plafond des tickets restaurants.

Le ticket restaurant, des usages multiples

Depuis de nombreuses années, les employés peuvent bénéficier de tickets restaurants pour se restaurer le midi. Mais, avec les années, le fameux titre papier a totalement disparu.

En France, les tickets restaurant sont des moyens de paiement octroyant aux salariés une aide financière pour leurs repas. Ils peuvent être utilisés dans certains restaurants et commerces assimilés.

Valables pendant un an, ils peuvent aussi se voir utilisés pour l’achat de produits alimentaires jusqu’à leur date d’expiration. Et ce, même s’ils ne sont pas destinés à une consommation immédiate.

Il existe deux formats de tickets restaurant : le format papier et carte. Cependant, sachez que les commerçants ont le droit de refuser l’un ou l’autre.

Parfois, il arrive même que le format carte pose un problème en raison de ses frais d’opération jugés trop élevés. Les émetteurs comme Edenred, UpDéjeuner, Sodexo ou encore Natixis favorisent pourtant ce mode d’utilisation.

Pourtant, le format papier est de plus en plus rare et de nombreux commerçants ne l’acceptent plus. D’ailleurs, en octobre dernier, le plafond quotidien des tickets est passé à 25 euros.

Des modalités qui changent

Désormais, les Français ont la possibilité d’utiliser ces titres dans les supermarchés, sauf le dimanche. Bien que la loi récente pour la protection du pouvoir d’achat permette l’achat de produits alimentaires avec les titres, elle ne mentionne pas la fin du ticket restaurant papier.

En France, plus de 7,5 milliards d’euros de tickets sont émis chaque année. Ils profitent ainsi à plus de 4,8 millions de salariés dans près de 20 % des entreprises.

Cependant, selon Les Echos, 10 % de ces titres ne sont jamais utilisés. Cela représente une somme considérable de 700 millions d’euros.

Il est donc possible que les tickets restaurants connaissent des changements dans les mois ou les années à venir. Mais sachez que l’État planche aussi sur un autre mode de fonctionnement.

Le ticket restaurant évolue en 2024

Prochainement, Olivia Grégoire, ministre déléguée en charge des entreprises, du tourisme et de la consommation, va présenter une nouveauté concernant le ticket restaurant. Cette dernière se veut prévue avant l’automne.

Dans une récente étude commandée par la commission nationale des titres restaurant (CNTR) et relayée par Le Parisien, 96% des employés affirment qu’ils veulent maintenir la mesure adoptée en août 2022 et prolongée fin 2023. Pour soutenir le pouvoir d’achat des Français.

Patrick Bouderbala, président de la CNTR, reconnaît la complexité de revenir sur cette extension des produits éligibles. Par ailleurs, l’enquête menée par ViaVoice révèle que 60 % des salariés préparent leur repas à domicile pour le déjeuner au travail.

Depuis 2019, 75 % des bénéficiaires des titres restaurant ont modifié leurs habitudes de déjeuner. 45 % cuisinant davantage sur l’heure du midi.

En réponse à ces évolutions, la future loi devrait prendre en compte ces changements. Patrick Bouderbala suggère un double plafond d’utilisation des titres restaurant : maintenir le plafond actuel de 25 euros par jour pour les dépenses chez les restaurateurs.

Mais aussi les boulangeries et les traiteurs, mais le réduire pour les achats dans la grande distribution. Cette proposition survient alors que l’utilisation des titres restaurant dans les supermarchés a augmenté de 7 % depuis 2022, soit 30 % du marché.

Toutefois, cette idée de double plafond soulève des questions juridiques au ministère de l’Économie, notamment sur le risque de rupture d’égalité devant la loi. Le ministère espère une réforme simple et maintenir le titre restaurant comme un outil de pouvoir d’achat.

D’après le gouvernement, en 2022, 47 millions d’euros de titres, soit 1,3 % du total, n’ont pas fait l’objet d’une dépense. Il s’agit en majorité de titres papier.