Vous réveillez-vous entre 3 et 5 heures du matin ? C'est une expérience courante ! Découvrez ce que votre cerveau vous dit.
Un sommeil de bonne qualité est très important ! Il vous aide à vous sentir reposé au réveil, ce qui améliore votre capacité à réaliser vos activités quotidiennes. De plus, le sommeil joue un rôle clé dans la régénération du corps et contribue à la santé de diverses manières. Malheureusement, un grand nombre de personnes souffrent d’insomnie ou d’autres problèmes relatifs au sommeil, ce qui les empêche de profiter d’un repos optimal.
Il y a ceux qui éprouvent des difficultés à s’endormir et d’autres qui, par exemple, se réveillent fréquemment durant la nuit. Certaines personnes se réveillant souvent à la même heure ou à des heures très proches les unes des autres.
Un phénomène qui s’inscrit dans l’évolution naturelle des cycles de sommeil au cours de la nuit
De nombreuses personnes se réveillent brusquement entre 3 et 5 heures du matin, comme si un phénomène les tirait de leur sommeil. Selon Jordan Cooper, journaliste pour Veg Out que Top Santé a relayé, cette situation n’est pas fortuite. Elle pourrait signaler un déséquilibre dans le rythme circadien, le niveau de stress ou l’état de santé, émanant de l’horloge biologique.
En effet, notre corps fonctionne selon un cycle de 24 heures qui régule la production hormonale, la température corporelle et les phases de veille et de sommeil.
Vers 2 ou 3 heures du matin, le niveau de cortisol, hormone relative au stress, commence à augmenter naturellement. Il prépare ainsi le corps à un réveil matinal. Dans des conditions idéales, cette élévation est progressive et se manifeste au lever du jour. Toutefois, le mode de vie contemporain peut perturber ce mécanisme. Un stress chronique peut intensifier cette montée nocturne, entraînant alors des réveils bien avant l’aube.
Ce phénomène s’inscrit aussi dans l’évolution naturelle des cycles de sommeil au cours de la nuit. Un sommeil profond et réparateur domine les premières heures. Tandis qu’à l’approche du matin, le sommeil paradoxal devient plus prévalent. Cette phase se caractérise par une activité cérébrale presque équivalente à celle de l’éveil, rendant alors les réveils plus fréquents et marquants.
Chronotype : quand notre biologie s’oppose à nos habitudes
Le chronotype, ou notre inclinaison naturelle à être lève-tôt ou couche-tard, joue un rôle déterminant. Des recherches ont mis en évidence au moins neuf gènes qui influencent ce rythme interne. Mais à l’époque que nous vivons, l’écart entre les chronotypes extrêmes peut atteindre jusqu’à 12 heures, bien plus que dans les sociétés d’avant l’industrialisation.
Une personne qui est naturellement un oiseau de nuit et contrainte d’adopter un rythme matinal peut accumuler une dette de sommeil et connaître de nombreux réveils nocturnes.
Selon Jordan Cooper, ces réveils peuvent également être exacerbés par divers facteurs :
1. repas sautés ou pris trop tard perturbant la glycémie.
2. dérèglement de l’horloge interne.
3. fluctuations hormonales.
4. dette de sommeil persistante.
Écouter son corps plutôt que de subir
Pour réduire ces réveils nocturnes, les experts soulignent l’importance de maintenir son rythme circadien en adoptant des habitudes simples mais régulières :
1. S’exposer à la lumière naturelle dans les 30 minutes suivant le réveil et ajuster l’éclairage en soirée.
2. Gérer le stress et le niveau de cortisol en favorisant l’activité physique régulière. Mais aussi en intégrant dans sa routine des techniques de relaxation adaptées.
3. Ajuster la température de la chambre (entre 18 et 20 °C). Et, favoriser une baisse naturelle de la température corporelle avant de se coucher. Et ce, par exemple, en prenant une douche chaude.
4. Respecter son chronotype au lieu de lutter contre ses instincts biologiques.
Pour Jordan Cooper, ces réveils ne doivent pas être perçus comme un symptôme d’insomnie à combattre à tout prix. Ils peuvent servir d’indicateur précieux pour évaluer l’état de notre corps et de notre esprit. « Notre corps communique en permanence avec nous », rappelle-t-il. Mais encore faut-il savoir prêter attention à ces signaux !