Si vous avez un faible pour les douceurs, cette nouvelle va certainement vous inquiéter. En effet, une pénurie de chocolat se profile à l’horizon.

Le chocolat provient du cacaoyer, plus particulièrement de ses fèves.

Celles-ci sont broyées, puis transformées en pâte, qui sert à la fabrication du chocolat, et de la poudre de cacao.

Il faut environ 400 ou 500 grains de cacao pour préparer 1 kg de chocolat. Vous noterez que cela représente beaucoup de cacaoyers.

Ces plantes ne peuvent pousser que dans des conditions spécifiques, qui sont perturbées chaque année en raison du réchauffement climatique.

Pour s’épanouir, elles ont besoin d’une température relativement constate, avec de la pluie et de l’humidité tout le long de l’année.

Cependant, à long terme, les régions comme la Côte d’Ivoire et du Ghana, qui fournissent 70% du cacao mondial, auront du mal à en assurer la production.

Une pénurie annoncée, liée au réchauffement climatique

D’ici 2050, le réchauffement climatique poussera ces pays à déplacer leurs cultures dans les montagnes, afin de faciliter la croissance du cacao.

En effet, environ 89,5% des 294 plantations examinées deviendront moins adaptées à la culture de cacao.

La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des États-Unis a écrit l’année dernière :

« Le danger pour le chocolat vient d’une augmentation de l’évapotranspiration, d’autant plus que des températures plus élevées prévues en Afrique de l’Ouest d’ici 2050 ne s’accompagneront probablement pas d’une augmentation des précipitations, selon les scénarios d’émissions de dioxyde de carbone.

En d’autres termes, à mesure que des températures plus élevées réduisent l’eau du sol et des plantes, il est peu probable que les précipitations augmentent suffisamment pour compenser la perte d’humidité. »

Un boom de la demande mondiale en chocolat

Un autre facteur important expliquant les craintes de pénurie est l’explosion de la demande en chocolat, avec l’arrivée de nouveaux consommateurs comme la Chine.

Selon le Wall Street Journal :

« La demande pour cette gourmandise explose, en particulier dans les marchés émergents, où les consommateurs s’enrichissent.

Et les producteurs du monde entier luttent pour pouvoir produire suffisamment de cacao afin que le chocolat continue de couler à flots. »

Quelles solutions pour l’avenir ?

Des idées ont été proposées, comme la mise en place de semences hybrides, capables de résister à la sécheresse.

Il existe également une culture appelée « cabruca » au Brésil qui consiste à replanter des arbres au milieu de la forêt, afin de fournir de l’ombre aux cacaoyers.

Cette méthode contribuerait à diminuer à la fois la température et l’évapotranspiration, et à protéger les cacaoyers des parasites.