Voici les départements qui dégagent le plus de gaz à effet de serre

Les gaz à effet de serre restent un grand sujet d'actualité. Voici d'ailleurs les départements français qui en dégagent le plus.

En 2025, les gaz à effet de serre restent au cœur des enjeux climatiques en France, même si le pays poursuit une trajectoire de réduction progressive. D’ailleurs, voici la liste des départements qui en émettent le plus sur les routes.

Les gaz à effet de serre, un sujet brûlant

Le CO₂ demeure largement dominant, principalement émis par les transports routiers. Mais aussi le chauffage des bâtiments encore dépendant des énergies fossiles et certaines industries comme la sidérurgie ou la chimie.

Le méthane, issu surtout de l’agriculture et de l’élevage, occupe une place importante dans le bilan global. Tandis que le protoxyde d’azote reflète les pratiques agricoles intensives.

Ces trois familles de gaz structurent l’essentiel de l’empreinte climatique nationale. La France avance, mais le rythme doit s’accélérer. Les politiques publiques encouragent une électrification massive des usages, qu’il s’agisse des voitures.

Mais aussi des bus ou du chauffage domestique. La rénovation énergétique devient un levier majeur, même si les progrès restent contrastés selon les régions et les catégories de logements.

L’industrie, de son côté, cherche à moderniser ses procédés en misant sur l’hydrogène, le recyclage et l’efficacité énergétique. Tandis que le secteur agricole teste davantage de pratiques bas-carbone, comme la réduction des engrais azotés.

Ou encore la valorisation des effluents. En 2025, la France se situe dans une période charnière : la baisse des émissions est réelle, mais les transformations nécessaires touchent désormais des secteurs difficiles à décarboner.

Les départements qui ne montrent pas l’exemple

Cela implique ainsi des changements plus structurels. L’enjeu n’est plus seulement de réduire, mais de réinventer durablement les modes de production, de transport et de consommation.

La France doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Mais l’année 2025 ne devrait enregistrer qu’un léger recul d’environ 0,8 %, selon le Citepa, l’organisme chargé par l’État d’établir le bilan carbone national.

Un rythme jugé très insuffisant face à l’objectif fixé pour la période 2022-2030, qui exige une baisse d’environ 5 % par an. À l’occasion de la Journée nationale de la qualité de l’air, le 14 octobre, Atmo France a publié une analyse des émissions régionales et départementales.

Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas l’Île-de-France qui émet le plus de gaz à effet de serre. Mais l’Auvergne-Rhône-Alpes, fortement impactée par le transport routier.

Dans la région parisienne, ce sont surtout les activités résidentielles et tertiaires qui pèsent le plus lourd. Et ce, en raison de la densité de population et du tourisme.

De manière générale, les régions du Sud ainsi que les Hauts-de-France et le Grand Est affichent des niveaux d’émissions plus élevés. En lien avec le poids de l’industrie et de l’énergie.

Gaz à effet de serre : qui sont les bons élèves ?

Les départements les plus émetteurs se situent d’ailleurs majoritairement dans ces zones. Les Bouches-du-Rhône et le Nord dépassent les 16 MtCO₂e, tandis que le Pas-de-Calais, la Haute-Garonne, l’Isère, le Rhône, la Loire-Atlantique.

Ou encore la Seine-Maritime se situent entre 7 et 16 MtCO₂e. Certaines régions montrent des progrès significatifs. Entre 2010 et 2022, l’Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France, l’Île-de-France et le Grand Est ont réduit leurs émissions de 25 % à 36 %.

Contre 21 % en moyenne à l’échelle nationale. La Bretagne et l’Occitanie affichent en revanche les reculs les plus modestes, autour de 11 %.

Ces évolutions s’expliquent par la baisse de la consommation énergétique, la rénovation des bâtiments. Ou encore l’amélioration des pratiques agricoles.

Le transport, en revanche, a freiné ces progrès : la hausse du trafic routier a annulé les bénéfices des véhicules moins polluants. Seule l’Île-de-France a réussi à inverser cette tendance avec une baisse du trafic de 13 % et une réduction de 22 % des émissions liées à la route.