Pour diverses raisons, les gens sont poussés à travailler plus. Cet amoncellement de tâches mène toutes aux mêmes mauvais résultats.

Vous connaissez le workaholism ? Ce phénomène désigne une dépendance, ou si vous voulez une addiction au travail. Elle est l’une des causes principales (ou la cause principale) du surmenage.

Les caractéristiques du workaholic

Les bourreaux du travail se démarquent par quatre caractéristiques, incluant des éléments motivationnels, cognitifs, émotionnels et comportementaux.

  • Motivationnel : Ils diffèrent des gens qui ne sont engagés que simplement dans leur travail. Ils ne l’aiment pas en tant que tel, ils se sentent obligés de travailler à cause de pressions internes. En d’autres termes, ils s’acquittent de leurs tâches parce qu’ils pensent que c’est ainsi que les choses doivent être, ou devraient être.
  • Cognitive : Ils n’arrêtent pas de penser à leurs tâches, même quand ils ne travaillent pas, et ils ont dû mal à se dissocier totalement du travail.
  • Émotionnel : Ils éprouvent des émotions négatives comme l’anxiété et la culpabilité quand ils ne travaillent pas.
  • Comportemental : Ils ont tendance à travailler au-delà du raisonnable.

Quelles sont les causes du workaholism ?

Une explication possible du workaholism est l’envie de satisfaire des désirs psychologiques fondamentaux, comme le besoin de compétences. Pour y parvenir, les bourreaux de travail peuvent consacrer un temps et une énergie excessifs afin de se sentir compétents, notamment s’ils se sentent moins expérimentés dans d’autres domaines.

Il se peut également que les bourreaux de travail soient hyperactifs afin de gérer plus facilement, ou d’ignorer, des problèmes émotionnels et des traumatismes.

D’autres études ont lié workaholism à une variété de traits de personnalité. En général, les bourreaux de travail ont tendance à être plus consciencieux, extravertis, névrosés ou perfectionnistes. Ils sont le plus souvent motivés par l’accomplissement, quoique certaines recherches y voient une forme de narcissisme.

Certains ont émis l’hypothèse que plus un travail est exigeant, plus on développe des tendances au workaholism. Il est vrai que les médecins et les avocats travaillent pendant de longues heures, mais cela n’en fait pas pour autant des bourreaux de travail.

Une autre idée véhiculée est que si on aime son travail, on doit être certainement un bourreau de travail. En réalité, les personnes qui déploient un engagement fort dans leurs activités ne sont pas sujettes au surtravail. Ils accomplissent leurs tâches, car ils trouvent cela intrinsèquement agréable – ils en profitent vraiment -. Paradoxalement, les bourreaux de travail s’exhortent à travailler parce qu’ils ressentent une contrainte intérieure.

L’impact de cette différence est clair. Le workaholism est donc lié à des sentiments de culpabilité, d’anxiété, de colère et de déception – au travail et à la maison – alors qu’un engagement important  induit des émotions positives comme la jovialité, l’attention et l’assurance – encore une fois au travail et à la maison -.

Pourquoi le workaholism est contre-productif ?

Vous pensez que les bourreaux du travail sont ceux qui ont les meilleures performances au bureau ? Eh bien non, cette idée est plutôt un mythe.

Les recherches soutiennent massivement que le workaholism a des conséquences personnelles négatives. 89 études ont constaté que les bourreaux de travail avaient une santé physique et mentale plus mauvaise que leurs collègues, et une récente analyse a démontré cette obsession était susceptible de provoquer une tension artérielle systolique plus élevée.

De ce fait, même si les personnes dépendantes au travail passent plus de temps à réfléchir et à s’engager physiquement sur leur tâche que le travailleur moyen, cela n’est pas forcément avantageux pour leur employeur.

Non seulement le workaholism n’aide pas à améliorer la productivité, mais nous avons vu qu’il est une source de stress accru au travail et de burn-out.