Attention aux numéros frauduleux qui vous appellent. Les arnaques au téléphone sont nombreuses et si vous répondez, vous courez un danger.
Les arnaques téléphoniques continuent de prospérer en 2025, car elles deviennent de plus en plus sophistiquées et diversifiées. Pourtant, il existe des moyens de s’en prémunir.
Arnaque au téléphone : des méthodes sophistiquées pour vous avoir
Les escrocs utilisent une multitude de techniques pour tromper les victimes, souvent les plus vulnérables. Et ce, dans le but de leur soutirer de l’argent ou des informations personnelles sensibles.
Ces arnaques prennent des formes variées et se développent avec les nouvelles technologies. Cela rend leur détection et leur prévention plus complexes.
L’une des méthodes les plus courantes est le phishing téléphonique, également connu sous le nom de vishing. Les escrocs se font passer pour des représentants d’entreprises ou d’organismes officiels tels que des banques, des fournisseurs d’énergie.
Ou même des services publics comme les impôts. Ils contactent les victimes par téléphone, leur demandent des informations confidentielles, comme des numéros de carte bancaire, des mots de passe, ou des codes personnels sous prétexte de vérification ou de mise à jour de leurs informations.
Certains utilisent des logiciels de falsification d’ID (identification de l’appelant) pour que le numéro apparaisse comme un appel légitime. Ce qui rend les victimes encore plus crédules.
Les arnaques liées aux fausses offres d’emploi ont également gagné en popularité. Les fraudeurs appellent pour proposer des emplois soi-disant très rémunérateurs ou des opportunités de travail à domicile.
Des méthodes de plus en plus ingénieuses
Ils demandent ensuite des informations personnelles ou des paiements pour des formations fictives ou des équipements de travail non existants. Ces arnaques se disent ainsi particulièrement fréquentes dans des secteurs où le télétravail est en forte demande.
En parallèle, les arnaques liées aux prêts et aux crédits sont en forte croissance. Des escrocs se faisant passer pour des sociétés de prêts ou des établissements financiers proposent des crédits rapides et sans conditions.
Ils demandent des frais de dossier à l’avance. Une fois l’argent payé, les victimes se rendent compte qu’il n’y a pas de prêt et que l’argent est perdu.
Les arnaques à l’assurance et aux services de santé se multiplient également. Avec des appels prétendant offrir des réductions ou des remboursements sur des primes d’assurance ou des frais médicaux.
Les arnaques par téléphone ciblent également des populations spécifiques, comme les personnes âgées. Ils sont souvent moins familiarisées avec les technologies et plus enclines à faire confiance à des interlocuteurs inconnus.
En 2025, la cybercriminalité a fait un bond en avant avec l’utilisation de l’intelligence artificielle pour générer des voix artificielles extrêmement réalistes. Cette technologie permet aux escrocs de simuler les voix de proches ou d’autorités.
Arnaque par téléphone : que faire en cas d’usurpation d’identité ?
Comme le rapporte BFMTV le 27 avril, le spoofing est en forte hausse. L’escroc, en utilisant votre numéro de téléphone, trompe la victime qui, croyant répondre à un appel manqué, vous rappelle.
Pendant ce temps, le fraudeur agit discrètement, exploitant ainsi votre identité numérique à des fins malveillantes. Le principe repose sur des logiciels de téléphonie IP, comme les systèmes IPBX.
Ils permettent de faire apparaître un numéro différent sur le téléphone de la personne appelée. Utilisés à l’origine par des entreprises pour afficher un numéro standard, ces outils sont désormais détournés par les cybercriminels, qui se font passer pour votre banque.
La gendarmerie du Finistère avait d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme en mars en indiquant : « Bonjour, je suis votre conseiller bancaire… Nous avons détecté une activité suspecte sur votre compte… ».
Depuis le 1er octobre 2024, une nouvelle réglementation oblige les opérateurs télécoms à authentifier les numéros professionnels. Cependant, les escrocs ont trouvé une parade : ils recourent désormais à des plateformes étrangères comme WhatsApp.
Si votre numéro se voit usurpé, la première étape se veut de déposer plainte auprès de la gendarmerie ou du commissariat. L’usurpation d’identité est passible d’une peine d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende (article L.226-4-1 du Code pénal).
Il est également conseillé de signaler l’incident sur la plateforme 17Cyber. Elle propose un accompagnement personnalisé pour les victimes et en cas de fraude bancaire, faites opposition sur votre compte et demandez un remboursement des sommes détournées.
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