
Certaines arnaques au téléphone peuvent vous coûter cher. Certains numéros sont des fraudes et décrocher peut vous être préjudiciable.
En 2025, les arnaques au téléphone continuent de faire des ravages en France. Avec des méthodes de plus en plus élaborées qui visent à soutirer des informations sensibles ou de l’argent à leurs victimes, la vigilance est de mise.
Arnaque au téléphone : des méthodes de plus en plus sophistiquées
Les escrocs qui effectuent des arnaques par téléphone n’hésitent plus à utiliser l’usurpation d’identité, une technique dite de « spoofing ». Cela leur permet ainsi de faire apparaître sur l’écran du téléphone un numéro officiel.
Comme celui d’une banque, de la CAF ou des impôts. En instaurant un climat de confiance, ils poussent leurs interlocuteurs à divulguer des données personnelles, parfois même bancaires.
Par ailleurs, les appels automatisés frauduleux se multiplient. Ces appels, souvent silencieux ou émis par des voix robotisées, peuvent sembler provenir de numéros crédibles.
Leur objectif se veut ainsi soit d’inciter les destinataires à rappeler un numéro surtaxé. Ou bien encore de recueillir des informations confidentielles à leur insu.
À cela s’ajoutent les traditionnels SMS frauduleux, qui se font passer pour des services de livraison. Des administrations ou des proches en difficulté.
En cliquant sur les liens qu’ils contiennent, les victimes se voient ainsi dirigées vers des sites factices conçus pour voler leurs données. L’intelligence artificielle s’invite aussi dans les arnaques.
Les escrocs regorgent d’idées
Certaines escroqueries utilisent des deepfakes vocaux capables d’imiter la voix d’un proche. Cette technologie rend les pièges encore plus convaincants et difficiles à détecter.
Cela ne fait ainsi que renfrocer l’impact émotionnel sur les cibles. Certaines séries de numéros sont particulièrement associées au démarchage abusif ou aux escroqueries.
En métropole, plusieurs indicatifs comme le 01 62, le 02 70 ou encore le 09 48 se voient donc régulièrement signalés. Dans les territoires d’outre-mer, d’autres préfixes, tels que le 09 475 pour la Guadeloupe ou le 09 479 pour La Réunion, sont également utilisés à des fins malveillantes.
Face à cette menace, les autorités rappellent l’importance de ne jamais communiquer d’informations sensibles par téléphone. En cas de doute, il est préférable de raccrocher immédiatement et de contacter l’organisme concerné via ses canaux officiels.
Il se veut aussi conseillé d’installer des applications de blocage d’appels et de signaler toute tentative suspecte sur la plateforme gouvernementale dédiée (internet-signalement.gouv.fr). La prudence reste la meilleure arme contre ces escroqueries de plus en plus répandues.
Arnaque au téléphone : cette méthode fait des victimes
Comme le rapporte BFMTV le 27 avril, le spoofing gagne du terrain. La personne contactée, pensant répondre à un appel manqué, vous rappelle… tandis que l’auteur du méfait, lui, agit dans l’ombre en exploitant votre identité numérique.
Résultat : votre numéro devient malgré vous l’outil d’une fraude. À l’origine, des logiciels de téléphonie IP (comme les systèmes IPBX) permettent de faire apparaître un numéro personnalisé sur le téléphone du destinataire.
Utilisés de façon légitime par certaines entreprises pour afficher un numéro de standard, ces outils se voient désormais détournés par les cybercriminels. Ils s’en servent notamment pour se faire passer pour votre banque.
En mars, la gendarmerie du Finistère alertait sur ces pratiques : « Bonjour, je suis votre conseiller bancaire… Nous avons détecté une activité suspecte sur votre compte… ».
Depuis le 1er octobre 2024, une réglementation oblige les opérateurs télécoms à authentifier les numéros professionnels. Ce qui a permis de filtrer une partie des appels frauduleux.
Mais les escrocs ont déjà pris les devants, ils utilisent désormais des plateformes étrangères, comme WhatsApp, qui échappent à ces contrôles. Le problème reste global : la facilité d’accès à ces outils numériques rend l’éradication du spoofing complexe.
Mais alors, que faire si votre numéro se voit usurpé ? Tout d’abord, déposez plainte en gendarmerie ou au commissariat. L’usurpation d’identité se dit punie d’un an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende (article L.226-4-1 du Code pénal).
Signalez l’incident sur la plateforme 17Cyber, qui propose un accompagnement personnalisé. En cas d’arnaque bancaire, faites immédiatement opposition, contactez votre banque et demandez le remboursement de l’argent dérobé.