Livret A : ces Français qui vont gagner moins d'intérêts en 2025 et c'est peut-être votre cas

Le Livret A est une épargne populaire très appréciée, mais certains Français vont gagner moins d'intérêts que prévus en 2025...

Le Livret A est un produit d’épargne réglementé, très populaire en France. Accessible à tous, sans condition d’âge ou de revenus, il permet de placer son argent en toute sécurité, mais l’année 2025 risque d’être compliquée pour les épargnants.

Livret A : des intérêts réalisés sur l’année

En France, les intérêts générés grâce au Livret A sont totalement exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Plafonné à 22 950 euros pour les particuliers (hors capitalisation des intérêts), ce dernier offre donc une grande souplesse.

L’argent y est disponible à tout moment. Ce qui en fait une solution de précaution idéale pour faire face aux imprévus ou financer des projets à court terme.

Le dépôt minimum est de 10 euros (1,50 € chez La Banque Postale). Le taux d’intérêt du Livret A se veut fixé par les pouvoirs publics, sur proposition de la Banque de France, en fonction de l’inflation et des taux interbancaires.

Il est révisable deux fois par an, en janvier et en juillet. Depuis le 1er février 2023, son taux se voit fixé à 3 % net, un niveau historiquement élevé en raison de l’inflation.

Ce taux restera gelé jusqu’en janvier 2025, comme annoncé par le gouvernement. En plus de ses avantages pour l’épargnant, le Livret A joue un rôle central dans le financement de l’économie sociale.

Les fonds collectés sont en partie centralisés par la Caisse des Dépôts et servent à financer le logement social. Mais aussi la transition énergétique ou encore les infrastructures publiques.

Des conditions strictes

Chaque personne ne peut détenir qu’un seul Livret A, ouvert dans une seule banque. Il coexiste avec d’autres livrets réglementés comme le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) ou le Livret d’Épargne Populaire (LEP).

Ce dernier se voit ainsi réservé aux ménages modestes. Produit d’épargne préféré des Français avec plus de 56 millions de livrets ouverts, le Livret A séduit par sa simplicité, sa sécurité et son accessibilité.

Bien qu’il ne soit pas le plus rémunérateur, il reste un placement de choix dans un contexte économique incertain. D’ailleurs, l’année 2025 ne se veut pas épargnée.

Avec 6 186 milliards d’euros d’épargne, les ménages français battent des records. Ce pactole, équivalant à près du double de la dette publique, témoigne de leur prudence financière.

Pourtant, l’horizon se noircit pour les rendements des placements les plus prisés. Dès le 1er janvier, le taux du Plan Épargne Logement (PEL) entamera sa baisse. Bientôt suivi par ceux du Livret A, du LDDS et du LEP dès le 1er février.

Un coup dur pour des millions d’épargnants attachés à ces produits jugés sûrs, mais désormais moins rémunérateurs dans un contexte de désinflation. Après trois ans de stabilité, le Livret A pourrait voir son taux chuter de 3 % à 2,5 % au 1er février.

Nouveau coup dur pour le Livret A

Ce placement, détenu par plus de 55 millions de Français, se voit donc directement impacté par la baisse de l’inflation. Un critère central dans la formule de calcul de son taux.

Déjà en octobre, Éric Lombard, alors patron de la Caisse des dépôts, anticipait cette baisse. Devenu ministre de l’Économie en décembre, il aura désormais son mot à dire dans la décision finale.

Le calcul du taux repose sur une formule stricte : une moyenne entre l’évolution des prix sur six mois et un taux interbancaire. Après la publication des chiffres de l’inflation de décembre, le gouverneur de la Banque de France fera sa recommandation mi-janvier.

Le taux du Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, pourrait passer de 4 % à 3 %. Une baisse logique au vu du ralentissement de l’inflation, selon Philippe Crevel, expert du secteur.

Elle s’inscrit dans une stratégie gouvernementale : soutenir la consommation et relancer des secteurs clés comme le bâtiment. En effet, les fonds du Livret A. Ils influencent aussi le LEP et servent de levier aux prêts des bailleurs sociaux.

« Plus le taux se dit élevé, plus les prêts coûtent cher », rappelle le spécialiste. En abaissant les taux, le gouvernement espère à la fois desserrer l’étau du logement social et inciter les Français à consommer davantage.

Longtemps valorisés pour leurs rendements, les comptes à terme plafonnent aujourd’hui à 2,5 % brut. Avec un différentiel désormais réduit entre les placements courts (1-2 ans) et longs (2-5 ans), leur attractivité s’étiole.