L'AAH est une aide touchée par de nombreuses personnes en France. Mais alors, est-il possible de cumuler cette prestation avec une autre ?
L’AAH fait partie des aides sociales qui permettent à des milliers de Français de compenser une perte de salaire à cause d’un handicap. Mais alors, est-il possible de la cumuler avec d’autres prestations ?
AAH : une aide repensée pour les Français
L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est un soutien financier essentiel versé par la CAF ou la MSA. Elle garantit un revenu minimum aux personnes en situation de handicap dont les ressources sont limitées.
Pour en bénéficier, plusieurs conditions doivent se voir remplies. Il faut notamment présenter un taux d’incapacité d’au moins 80 %, ou compris entre 50 % et 79 % si le handicap entraîne une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi.
L’allocataire doit être âgé d’au moins 20 ans (ou 16 ans s’il n’est plus à la charge de ses parents), résider de manière stable en France. Et ne pas dépasser un plafond de ressources déterminé selon la situation familiale.
Au 1er avril 2024, le montant maximum de l’AAH à taux plein pour une personne seule est passé de 971,37 € à 1 016,05 € par mois. Soit une hausse de 4,6 %.
Cette revalorisation annuelle permet de compenser les effets de l’inflation et de préserver le pouvoir d’achat des bénéficiaires. Une nouvelle hausse a été prévue pour le 1er avril 2025.
L’allocation atteint désormais 1 033,32 € mensuels, versés à partir du mois de mai. L’AAH se voit ainsi versée chaque mois à terme échu.
Une aide sur la durée
Si vous touchez l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), vous pouvez, sous certaines conditions, la cumuler avec d’autres aides ou revenus. Un complément de 179,31 € peut vous voir accordé si votre taux d’incapacité est d’au moins 80 %.
Que votre capacité de travail est inférieure à 5 %, que vous n’avez pas atteint l’âge de la retraite et que vous êtes sans activité depuis au moins un an. La majoration pour la vie autonome (MVA), supprimée en 2019, reste versée aux bénéficiaires.
Elle s’adresse à ceux qui y avaient droit avant cette date, jusqu’en 2029. La prime d’activité est compatible avec l’AAH si vos ressources restent dans les plafonds prévus.
Depuis avril 2025, elle atteint 633,21 € pour une personne seule sans enfant. À la retraite, vous pouvez continuer à percevoir l’AAH si votre taux d’incapacité dépasse 80 %.
Entre 50 et 79 %, vous basculez vers l’ASPA. Et, depuis 2024, il est également possible de continuer à travailler après l’âge de départ à la retraite tout en conservant l’AAH.
Le RSA ne se cumule que partiellement avec l’AAH, son montant se voit déduit de celui de l’allocation. Ce cas se dit assez rare et si vous reprenez une activité professionnelle, vos revenus ne se voient pas pris en compte pendant les six premiers mois.
AAH : une aide qui se cumule avec d’autres
Ensuite, une partie de votre salaire se voit intégrée au calcul selon un abattement. Par exemple, sur 1000 € de salaire brut, environ 384 € se voient pris en compte pour réduire le montant de l’AAH.
Les travailleurs en ESAT peuvent aussi cumuler leur rémunération avec l’AAH, dans la limite des plafonds. Vous pouvez également suivre une formation rémunérée sans que cela n’impacte votre AAH pendant les six premiers mois.
Au-delà, la rémunération se verra ainsi prise en compte. Le congé parental n’empêche pas de percevoir l’AAH, mais il faut toujours remplir les conditions d’éligibilité.
La PreParE, quant à elle, peut se cumuler avec l’AAH, mais entraîne souvent une réduction. Car elle se voit intégrée aux ressources déclarées.
Enfin, les indemnités journalières, qu’elles se versent pour maladie ou maternité, ne bloquent pas l’AAH. Mais elles peuvent en diminuer le montant, puisqu’elles se voient considérées comme des revenus.