
Les aides de la CAF sont versées chaque mois à des millions de personnes. Mais alors, faut-il que vous les déclariez aux impôts ?
En 2025, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) demeure un pilier essentiel du soutien aux personnes en situation de handicap en France. Mais alors, faut-il que cette aide figure sur votre déclaration d’impôts ?
AAH : une aide financière qui tient ses promesses
En France, l’AAH se voit destinée à garantir un revenu minimum aux adultes dont le handicap limite significativement la capacité de travail. Cette aide continue d’évoluer pour mieux répondre aux besoins de ses bénéficiaires.
Le montant maximal de l’AAH a été revalorisé au 1er avril 2025. Il atteint désormais 1 016,05 € par mois pour une personne seule sans ressources.
Cette augmentation vise à compenser l’inflation et à préserver le pouvoir d’achat des allocataires. Pour rappel, l’AAH est attribuée sous conditions d’incapacité et de ressources.
Le taux d’incapacité doit être d’au moins 80 %, ou compris entre 50 % et 79 %. Avec une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi reconnue par la CDAPH (Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées).
Depuis octobre 2023, une réforme majeure a transformé le mode de calcul de l’AAH : le déconjugalisation des revenus. Concrètement, les ressources du conjoint ne sont plus prises en compte pour déterminer le droit à l’allocation.
Cette mesure, pleinement effective en 2025, est une avancée importante vers l’autonomie financière des personnes handicapées en couple. Ces derniers se voyaient parfois désavantagées par le revenu de leur partenaire.
Comment toucher cette aide ?
L’AAH peut se voir versée seule ou en complément d’autres revenus pour atteindre un niveau de ressources garanti. Lorsque le bénéficiaire exerce une activité professionnelle, l’allocation se voit ajustée en fonction des revenus déclarés.
Tout en permettant des cumuls avantageux, notamment en cas d’activité en milieu protégé (ESAT). Ou de reprise d’emploi en milieu ordinaire.
Pour demander l’AAH en 2025, la procédure reste inchangée. Il faut déposer un dossier auprès de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), avec des pièces justificatives médicales et administratives.
La durée d’attribution peut aller de 1 à 20 ans, voire accordée à vie en cas de handicap irréversible. Enfin, des compléments peuvent s’ajouter à l’AAH, comme le complément de ressources.
Ce dernier a été supprimé pour les nouveaux bénéficiaires depuis 2019 mais maintenu pour certains anciens droits. Ou bien la majoration pour la vie autonome pour ceux disposant d’un logement indépendant.
L’AAH en 2025 continue ainsi de jouer un rôle fondamental dans la lutte contre la précarité et pour une vie digne. Plus autonome et inclusive pour les personnes handicapées.
AAH : faut-il le déclarer aux impôts ?
Concernant les aides versées par la CAF à près de 13,5 millions de foyers, le ministère de l’Économie apporte une réponse claire. Certaines prestations bénéficient d’une exonération totale, indépendamment de leur montant.
L’argent perçu n’a pas à se voir intégrées ni aux revenus d’activité ni aux autres revenus imposables. Il n’est donc pas nécessaire de les mentionner dans la déclaration annuelle de revenus.
Parmi les prestations concernées figurent notamment le Revenu de solidarité active (RSA), l’AAH, l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), les allocations familiales, les aides au logement (APL, ALF, ALS). La Prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE).
Mais aussi l’Allocation de rentrée scolaire (ARS), la prime d’activité ainsi que la prime de Noël. D’autres aides plus spécifiques, touchant un nombre restreint de contribuables, bénéficient également de cette exonération.
Par ailleurs, certains avantages versés par l’employeur peuvent se voir exonérés d’impôt. Et ce, à condition de respecter des plafonds définis.
Cela concerne surtout la participation aux titres-restaurant (limitée à 7,18 euros par ticket en 2024), les chèques-vacances (dans la limite de 1 802 euros par an). La prise en charge des abonnements aux transports publics ou aux services de location de vélos.
En revanche, certaines prestations à caractère social doivent se voir déclarées car elles compensent une perte de revenus. C’est le cas des pensions d’invalidité, des allocations chômage et des indemnités journalières versées en cas de maladie, maternité, paternité ou adoption.