Le contrôle technique pour les anciennes voitures est devenu obligatoire. Cependant, ce dernier a un certain prix pour les Français.
En 2025, le contrôle technique évolue en France. Si le principe reste le même : garantir la sécurité des véhicules et limiter leur impact environnemental. Cependant, celui pour les voitures anciennes pourraient coûter cher aux propriétaires.
Contrôle technique : des ajustements en 2025
En 2025, plusieurs ajustements viennent renforcer le dispositif du contrôle technique. Les conducteurs vont devoir redoubler de vigilance, car le nombre de points de contrôle augmente, tout comme la sévérité de certaines défaillances.
Parmi les nouveautés notables, l’accent est mis sur les émissions polluantes. Dans un contexte de transition écologique, les véhicules diesel sont particulièrement visés.
Les contrôles d’opacité des fumées deviennent plus stricts, avec des seuils abaissés. Un véhicule trop polluant pourra désormais être recalé, même s’il est en bon état mécanique par ailleurs.
Cela concerne surtout les modèles d’avant 2011, mais pas uniquement : les véhicules mal entretenus sont aussi dans le viseur. Autre évolution majeure : le renforcement de la vérification des équipements électroniques.
Avec l’électronique embarquée de plus en plus présente dans les voitures modernes (freinage, assistance à la conduite, signalisation…), les centres de contrôle sont désormais tenus de vérifier le bon fonctionnement de ces systèmes.
En cas de dysfonctionnement majeur, une contre-visite pourra se voir exigée. Pour rappel, le contrôle technique est obligatoire tous les deux ans pour les véhicules particuliers de plus de quatre ans.
Une obligation pour les conducteurs
Son prix reste libre, mais oscille généralement entre 65 et 90 euros. En cas de non-respect, l’amende peut grimper jusqu’à 135 euros, sans compter l’immobilisation possible du véhicule en cas de danger avéré.
Enfin, le contrôle technique des deux-roues, très attendu, est pleinement entré en vigueur début 2024. Il s’applique aux motos, scooters et cyclos de plus de 50 cm³.
En 2025, les premières contre-visites devraient donc apparaître pour ces véhicules. Avec des exigences similaires à celles des voitures : sécurité, bruit, pollution.
Ces changements traduisent une volonté de responsabiliser davantage les conducteurs. Tant sur le plan de la sécurité routière que sur celui de l’environnement.
En 2025, rouler sans un véhicule en bon état n’est plus une option. Le contrôle technique devient un véritable baromètre de conformité écologique et technologique.
Le projet de la Commission européenne visant à instaurer un contrôle technique annuel pour les voitures et utilitaires de plus de dix ans suscite un vif débat. Deux visions de la mobilité s’opposent.
Contrôle technique : un certain coût pour les Français
Celle d’un encadrement plus rigoureux face au vieillissement du parc automobile. Et celle d’une réglementation jugée excessive, dictée par des logiques économiques.
Pour Mobilians, l’organisation professionnelle représentant les acteurs de la distribution et de la réparation automobile, l’idée d’un contrôle annuel est « logique et techniquement légitime ». Elle voit dans cette mesure un moyen de répondre à une réalité statistique.
Les véhicules anciens présentent plus souvent des défauts d’entretien et des niveaux de pollution plus élevés. L’enjeu, selon Mobilians, est clair : « encourager un entretien régulier, garantir la sécurité du conducteur, éviter des réparations lourdes en anticipant les pannes ».
À leurs yeux, cette mesure pourrait même valoriser un véhicule lors de sa revente, tout en renforçant la sécurité routière. Pour la Feda, un projet aux arrière-pensées économiques.
Mais cet argumentaire ne convainc pas tout le monde. La Fédération de la distribution automobile (Feda), qui représente les professionnels de la pièce détachée, y voit surtout un levier économique déguisé.
Selon elle, le parc automobile français se voit déjà bien entretenu, grâce au travail quotidien des garages. Elle plaide pour une réforme qualitative du contrôle technique plutôt qu’une simple hausse de fréquence.
À ses yeux, il faudrait l’adapter aux enjeux actuels : contrôle des aides à la conduite, état des batteries sur les véhicules électrifiés, etc. Désormais, la balle est dans le camp du Parlement européen et du Conseil européen, qui devront trancher.
Mais le débat promet de durer. D’un côté, les défenseurs d’un filet réglementaire resserré au nom de la sécurité et de l’environnement. De l’autre, ceux qui préfèrent une évolution plus ciblée, tournée vers les défis technologiques de la mobilité moderne.