France Travail ne laisse pas tomber les Français, même pendant l'été. Au mois de juillet prochain, les allocations sont revalorisées.
Depuis le 1er janvier 2025, France Travail remplace officiellement Pôle emploi. Et cette année, l’entreprise va aider les allocataires en revalorisant le montant des allocations chômage.
France Travail : un objectif clair
France Travail vise à simplifier l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Mais aussi à renforcer la coopération entre tous les acteurs (Pôle emploi, missions locales, Cap emploi, conseils départementaux).
L’objectif est clair : mieux coordonner les services, réduire les délais de retour à l’emploi. Et lutter contre les pénuries de main-d’œuvre.
Avec France Travail, chaque demandeur d’emploi est inscrit dans un parcours unique. Au moment de l’inscription, un diagnostic approfondi de sa situation est réalisé.
Compétences, freins éventuels, besoins de formation, santé, logement. Un référent unique est ensuite désigné pour assurer un suivi régulier et personnalisé.
Ce référent peut être un conseiller de France Travail, de la mission locale ou d’un autre partenaire. Le nouveau système prévoit ainsi également des droits et des devoirs renforcés.
Les allocataires doivent désormais justifier davantage leurs démarches de recherche d’emploi. Ceux qui perçoivent le RSA sont automatiquement inscrits à France Travail et bénéficient d’un accompagnement renforcé, avec au moins 15 heures d’activité hebdomadaire.
Un renforcement maintenu sur toute l’année
En cas de manquement répété aux obligations, des sanctions plus graduées peuvent se voir appliquées. Côté employeurs, France Travail ambitionne de faciliter le recrutement.
Les entreprises disposent d’un interlocuteur unique et de services simplifiés pour publier des offres. Mais aussi accéder à des viviers de candidats ou bénéficier d’aides à l’embauche.
La plateforme numérique a fait l’objet d’une refonte pour mieux faire correspondre les profils aux postes proposés. Si ce grand changement suscite des débats, notamment sur le risque de sanctions jugées trop sévères, le gouvernement défend cette réforme.
Pour elle, elle permet de mieux lutter contre le chômage de longue durée. France Travail s’inscrit ainsi dans une logique plus globale de modernisation de l’accompagnement des actifs et d’insertion durable dans l’emploi.
Preuve en est, en 2025, la pension se verra revalorisée. En effet, les allocations d’assurance chômage se verront revalorisées de 0,5 % à partir du 1er juillet 2025, a annoncé l’Unédic le mercredi 25 juin.
Cette mesure concernera 2,1 millions de personnes qui perçoivent les aides de France Travail. Ainsi, l’allocation minimale passera de 31,97 € à 32,13 € par jour.
France Travail repense le montant de son allocation chômage
« Cette décision tient compte de la conjoncture économique actuelle tout en veillant à préserver l’équilibre financier du régime », précise l’organisme paritaire, géré conjointement par les syndicats et les organisations patronales.
Selon ses estimations, cette revalorisation coûtera 58 millions d’euros en 2025, 81 millions en 2026. Si les salariés sont couverts contre le chômage, seulement 40 % des demandeurs d’emploi inscrits à France Travail percevaient une indemnisation en 2024.
Pour illustrer cette revalorisation, l’Unédic propose le cas de Marie, 35 ans, qui a travaillé deux ans en CDD à temps plein et perçoit l’allocation chômage depuis sept mois. N’ayant pas travaillé en mai 2025, elle a touché 1 200 € (soit 40 € par jour pendant 30 jours).
Dès juillet, son allocation mensuelle passera à 1 206 € (40,20 € par jour). L’organisme rappelle que la hausse du salaire journalier de référence n’est applicable que si l’ensemble des salaires servant de base au calcul remonte à plus de six mois.
Depuis avril, plusieurs changements sont entrés en vigueur. L’allocation chômage se voit désormais versée sur une base forfaitaire de 30 jours par mois, alors qu’auparavant son montant variait en fonction du calendrier.
De plus, l’Aide de fin de droits (AFD), d’environ 354 €, se voit désormais attribuée, sans démarche préalable. Dans ses dernières prévisions financières de mi-juin, l’Unédic annonçait un déficit attendu de 300 millions d’euros en 2025.