Les petits colis vont prochainement subir une taxe supplémentaire. Mais alors, quelles sont les répercussions sur vos commandes en ligne ?
Temu et Shein incarnent une nouvelle ère du commerce en ligne mondial, dominée par la rapidité, les prix cassés et une stratégie redoutablement efficace sur les réseaux sociaux. Pourtant, une nouvelle taxe sur les petits colis devraient voir le jour.
Temu, Shein : la fast-fashion domine le marché
Nés en Chine, Temu et Shein, géants du e-commerce ont su s’imposer en quelques années sur le marché occidental. Notamment auprès des jeunes générations attirées par les mini-prix et la nouveauté permanente.
Shein, fondée en 2008, s’est d’abord imposée comme le symbole de la fast fashion 2.0. En s’appuyant sur une production ultra-flexible et une data analyse en temps réel, la marque sort des milliers de nouveaux produits chaque jour.
Elle capte les tendances avant même qu’elles ne s’installent. Et ce, tout en s’appuyant sur une armée d’influenceurs pour entretenir un flux constant de désirs et d’achats impulsifs.
Temu, lancé en 2022 par le groupe Pinduoduo, pousse ce modèle encore plus loin. Sa promesse : « shop like a billionaire », autrement dit acheter sans compter.
Le site combine l’esthétique du jeu et de la loterie avec des prix défiant toute concurrence, souvent inférieurs à un euro. Le tout grâce à une logistique optimisée et à des marges quasi inexistantes sur certains produits pour séduire de nouveaux clients.
Mais derrière cette apparente success story se cache une réalité controversée. Les deux plateformes sont régulièrement pointées du doigt pour leurs conditions de production opaques.
Un impact environnemental colossal
Autre enjeu : l’impact environnemental colossal de leurs livraisons massives et la qualité souvent aléatoire de leurs articles. Leur modèle repose sur une surconsommation accélérée.
En décalage total avec les impératifs de durabilité que prônent les marques européennes. Pourtant, Temu et Shein continuent de croître, séduisant des millions d’utilisateurs grâce à une expérience d’achat addictive, personnalisée et ultra-compétitive.
Leur ascension fulgurante redéfinit les codes du commerce mondial, tout en posant une question cruciale. Jusqu’où peut aller la mode low-cost dans un monde en quête de responsabilité ?
Récemment, le gouvernement a décidé d’instaurer, dans son projet de loi de finances 2026, n droit de douane forfaitaire de deux euros. Sur chaque petit colis expédié depuis un pays extérieur à l’Union européenne.
Cette mesure, déjà évoquée sous le précédent gouvernement Bayrou, vise à contrer la montée en puissance de plateformes comme Shein ou Temu. Dont les produits à bas prix et à faible durée de vie inondent le marché, alimentent la surconsommation.
Présentée comme un simple « frais de gestion », cette taxe pourrait pourtant rapporter gros. « Compte tenu du volume colossal des envois, les recettes seront forcément importantes », analyse Me Jean-Marie Salva, avocat en droit douanier au cabinet DS Avocats.
Shein, Temu… une nouvelle taxe à payer pour les acheteurs
En 2024, la France a ainsi vu entrer quelque 775 millions d’articles via la procédure simple « H7 ». Cela allège donc les formalités douanières pour les biens d’une valeur inférieure à 150 euros.
Difficile, pour l’instant, d’évaluer l’impact concret sur le consommateur. « Habituellement, un droit de douane s’applique sur le prix du produit, explique Jean-Marie Salva. Mais ici, cela pourrait remettre en cause tout le modèle économique de ces plateformes ».
Reste à savoir si Shein, Temu ou d’autres choisiront d’absorber ce coût ou de le répercuter sur leurs clients. Dans tous les cas, ces nouvelles formalités engendreront des « frais de traitement supplémentaires », avertit l’expert.
Les services douaniers devront, eux aussi, relever un défi de taille. « Il faudra rationaliser le tri de ces millions de petits colis, avec des entrepôts et une organisation à mettre en place », anticipe l’avocat.
Car soumettre ces volumes à la procédure classique de dédouanement serait tout simplement ingérable. Certains plaident pour aller plus loin encore. Le député LR Philippe Juvin a ainsi suggéré d’imposer une taxe de 50 euros par colis, une mesure jugée « irréaliste ».
Selon certains, les deux euros actuels constituent surtout une étape transitoire. Avant l’entrée en vigueur d’une taxe harmonisée au niveau européen — prévue dans plusieurs années.
Ce seuil de deux euros ayant également été retenu par Bruxelles, la France ne pourrait pas s’en écarter sans risquer de rompre l’unité douanière européenne. En attendant, un risque de « dumping douanier » se profile.
Salut, je suis Ruben, le nouveau rédacteur web de Tuxboard.com. Fraîchement diplômé d'une école de journalisme à Paris, je suis passionné par l'actualité des médias, les émissions de télévision et la sociologie. Je suis enthousiaste à l'idée de partager avec vous mes articles et mes décryptages de l'actualité sur Tuxboard.
Fêtes de fin d’année : neige, verglas… ce que la météo vous réserve en décembre
Lidl frappe fort avec son appareil à raclette électrique à prix mini
Action: rideau lumineux à 9,99 € pour illuminer votre déco de Noël
UFC-Que Choisir épingle 5 champagnes de supermarché à fuir