LEP : pourquoi une baisse de son taux est à prévoir prochainement ?

Le LEP est un livret qui plaît énormément aux épargnants. Cependant, une baisse de son taux et à prévoir prochainement pour les Français.

En 2025, le Livret d’Épargne Populaire (LEP) reste un placement attractif pour les ménages modestes, combinant sécurité, rendement intéressant et avantages fiscaux. Cependant, la fin d’année 2025 ne devrait pas être satisfaisant pour les Français.

LEP : de nombreux atouts qui plaisent aux Français

Le principal atout du LEP réside dans son taux d’intérêt, nettement supérieur à celui du Livret A ou du LDDS. Ce qui permet de mieux protéger l’épargne face à l’inflation.

Le capital se voit ainsi totalement garanti par l’État et les intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Cela offre ainsi un gain net immédiat.

L’ouverture est relativement simple pour les personnes résidant fiscalement en France. Et ce, à condition de ne pas dépasser le plafond de revenu fiscal, ce qui en fait un outil accessible à une large part de la population modeste.

Cependant, le LEP présente aussi des limites. L’éligibilité se voit ainsi conditionnée par des revenus strictement plafonnés, et tout dépassement entraîne la fermeture du livret.

Le plafond de dépôt, fixé à 7 700 euros hors intérêts capitalisés, limite la capacité d’épargne pour ceux qui souhaiteraient placer des sommes plus importantes. De plus, le taux d’intérêt reste variable et peut être révisé selon l’évolution de l’inflation.

Mais aussi les décisions gouvernementales, ce qui implique que le rendement futur n’est jamais totalement garanti. Le LEP demeure une solution d’épargne sûre et fiscalement avantageuse pour les foyers modestes, mais cette nouvelle ne devrait pas vous ravir.

Une fin d’année 2025 compliquée pour les épargnants

Les épargnants traversent une période difficile. Le célèbre Livret A, détenu par plus de 80 % des Français, a connu en août sa plus forte chute de rémunération depuis près de quinze ans.

Son taux net d’impôts est passé de 2,40 % à 1,70 %. Cette baisse a entraîné dans son sillage les autres livrets réglementés. Le LDDS est, lui aussi, tombé à 1,70 %, le LEP a reculé de 3,50 % à 2,70 %, tandis que le CEL a glissé de 1,50 % à 1,25 %.

Ces ajustements n’ont rien de surprenant. Ils découlent directement du recul des deux indicateurs clés qui servent ainsi à calculer les taux tous les six mois : l’inflation et les taux interbancaires.

Au premier semestre 2025, la hausse des prix hors tabac n’a été que de 0,9 % en moyenne. Contre 1,47 % au second semestre de l’année 2024.

Quant à l’€ster — l’indice mesurant les taux d’intérêt à court terme entre banques de la zone euro —, il est passé de 3,45 % fin 2024 à 2,46 % fin juin 2025. La prochaine révision interviendra en février 2026.

Ainsi, tout indique que la tendance baissière pourrait se poursuivre, même si elle devrait être moins marquée. L’inflation reste contenue autour de 1 %, et l’€ster continue de refluer. Dans le sillage des baisses successives du taux de dépôt de la BCE (Banque Centrale Européenne).

LEP : un début d’année 2026 compliqué pour les épargnants ?

Même si la BCE a marqué une pause depuis l’été, la moyenne semestrielle de cet indice devrait s’établir autour de 1,80 % d’ici à la fin de l’année. Une mauvaise nouvelle pour les épargnants.

Dans ce contexte, le taux du Livret A et du LDDS pourrait reculer à environ 1,40 % début 2026. Soit 0,30 point de moins qu’aujourd’hui.

Le LEP, lui, suivrait la même trajectoire et passerait probablement de 2,70 % à 2,40 %. Voire 1,90 % si la formule de calcul se voyait donc appliquée strictement.

Une nouvelle mauvaise nouvelle, donc, pour les petits épargnants Français qui se voient déjà fragilisés par une inflation persistante. Mais aussi des rendements en berne. À suivre…