Si vous adorez les cuissons à l'huile et au beurre, vous devez faire attention car cette méthode représente des risques pour votre santé !
La cuisine au beurre et à l’huile fait partie des habitudes bien ancrées dans de nombreux foyers. Ces matières grasses apportent du goût, de la texture et ce petit parfum de cuisson que beaucoup apprécient. En revanche, attention aux dangers.
Les dangers de la cuisson à l’huile et au beurre
Selon Doctissimo, l’utilisation combinée d’huile et de beurre n’est pas toujours sans conséquence pour la santé. En effet, ce mélange cache des réactions chimiques qu’il vaut mieux connaître pour éviter les erreurs.
Le média révèle que tout repose sur le point de fumée. Ce terme désigne la température à partir de laquelle une matière grasse commence à brûler et à se dégrader. Le beurre, par exemple, atteint ce point assez vite.
Julie Boët, diététicienne-nutritionniste, a expliqué à nos confrères : « Le beurre contient environ 80 % de matières grasses, le reste étant composé d’eau et de protéines du lait, ce qui explique pourquoi il noircit ou brûle assez rapidement à la cuisson ».
Elle a expliqué : « Ces résidus lactés caramélisent dès 120-150 °C ». Une fois brûlé, le beurre perd non seulement sa saveur, mais libère aussi des composés potentiellement irritants pour l’organisme.
En revanche, l’huile possède une structure 100 % lipidique. Cela lui permet de résister à des températures plus élevées, situées entre 180 et 230 °C selon le type d’huile.
Des alternatives plus intéressantes
Julie Boët a précisé : « C’est pourquoi certains ajoutent un filet d’huile au beurre : pour augmenter son point de fumée et éviter qu’il ne brûle ».
En revanche, sachez que cette astuce de cuisine ne serait pas toujours utile ni bénéfique. D’après la spécialiste, le beurre seul suffit souvent pour une cuisson à feu modéré. Beaucoup pensent qu’un peu d’huile pourrait « protéger » le beurre.
Julie Boët a nuancé cette croyance : « Le point de fumée du mélange dépend surtout de la qualité de chaque matière grasse. Si le beurre est clarifié (ghee), il supporte déjà des températures proches de 200 °C, sans nécessiter d’ajout d’huile ».
Le ghee, utilisé dans de nombreuses cuisines du monde, ne contient plus d’eau ni de protéines du lait. Ce qui le rend plus stable. Il représente donc une alternative intéressante pour les personnes qui aiment le goût du beurre mais souhaitent une cuisson plus sûre.
Pour les amateurs d’huile, certaines variétés comme l’huile d’olive, de colza ou d’arachide permettent de cuire sans beurre tout en apportant des acides gras bénéfiques. Ces huiles restent reconnues pour leur effet positif sur la santé cardiovasculaire, rappelle Doctissimo.
« Doubler beurre et huile revient à augmenter la quantité de graisses »
Si le mélange beurre et huile fait partie de la tradition culinaire française, il n’en reste pas moins qu’il augmente la quantité de graisses consommées. Cet excès a des effets directs sur l’organisme.
Julie Boët a expliqué : « Doubler beurre et huile revient à augmenter la quantité de graisses sans utilité technique ni gustative. À force, cela augmente l’apport calorique du repas, favorise l’inflammation chronique, surcharge le foie ».
« Et peut contribuer à un excès de cholestérol LDL si l’alimentation globale est riche en graisses saturées », a-t-elle alerté auprès de Doctissimo. Vous devez donc limiter les cuissons trop grasses. D’autant plus que toutes les huiles ne réagissent pas de la même manière à la chaleur.
Le choix de l’huile doit dépendre du mode de cuisson. Les huiles riches en oméga-3, comme celles de colza ou de lin, restent excellentes pour la santé lorsque vous les consommez froides. Mais chauffées, elles perdent leurs propriétés.
« Ces huiles s’oxydent et perdent leurs bénéfices si elles sont chauffées à haute température », a rappelé la diététicienne. À l’inverse, les graisses saturées, comme le beurre ou la graisse de canard, restent plus stables à la cuisson.