CAF: les allocataires espionnés, la mauvaise nouvelle est tombée !

Avec la recrudescence des fraudeurs, la CAF a déployé des moyens de plus en plus efficaces pour lutter contre les personnes malintentionnées.

Des fraudes de plus en plus nombreuses… En France, les aides de la CAF et de Pôle Emploi sont quelques fois contestées car certaines personnes s’amusent à en abuser. Face à ce constat, le gouvernement a décidé de sévir.

Des fraudes à la CAF

En France, de nombreuses aides sociales sont attribuées aux Français chaque mois. Qu’il s’agisse du RSA, de l’ARE ou encore des indemnités journalières… la France aide le plus grand nombre de personnes possible.

En 2020, un agent de la Caisse d’allocations familiales (CAF) d’Eure-et-Loir s’est d’ailleurs rendu compte qu’un homme fraudait depuis plusieurs années.

En s’attardant sur son dossier, ce dernier s’est aperçu qu’il avait déclaré être « sans activité, ni revenu » alors qu’il était « salarié, indemnisé au titre d’un accident du travail » depuis juillet 2018 précise Actu.fr.

Au cours de cette longue période, l’allocataire avait touché des allocations de la CAF de façon injuste. Un contrôle à son domicile a donc permis de révéler le pot aux roses.

Selon les informations de la CAF, l’allocataire aurait touché pendant près de deux ans 10.000 € de trop-perçu, soit 3.200 € d’aide au logement et 6.600 € de RSA.

La CAF lui avait envoyé une mise en demeure le 5 janvier 2022, mais ce dernier n’a pas souhaité répondre. Malgré tout, ce dernier a été condamné à tout rembourser sous peine de sanctions plus graves.

Des moyens pour lutter contre les fraudeurs

Cette année, le gouvernement veut lutter contre la fraude. Dans quelques mois, une nouvelle mesure permettra d’espionner les bénéficiaires des aides de la CAF.

En effet, les allocataires qui prennent souvent l’avion feront l’objet d’une attention particulière. En 2022, le montant estimé de la fraude aux prestations sociales st d’environ 351 millions d’euros. Une somme énorme !

Le gouvernement a souhaité communiquer sur ce chiffre pour sensibiliser l’opinion publique aux conséquences de ces fraudes sur le système d’aide. Parmi les aides plus fraudées, on note les allocations familiales, les allocations logement ou encore le RSA.

D’après Gabriel Attal, cette augmentation est constante puisqu’en 2018, le total ne dépassait pas les 304 millions d’euros. Pour tenter d’éradiquer ce phénomène qui continue de causer du tort, le gouvernement d’Emmanuel Macron va employer des moyens légaux.

La CAF part à la chasse aux fraudeurs

Auparavant impuissantes, les caisses d’allocations familiales vont mettre en place des outils pour traquer celles et ceux qui fraudent chaque mois. Et la CAF peut compter sur le ministre de l’Action et des Comptes publics.

Ce dernier souhaite donc mettre des outils supplémentaires aux agents pour partir à la chasse aux fraudeurs. Les allocataires qui prennent régulièrement l’avion dont d’ailleurs dans le viseur.

Pour ce faire, Gabriel Attal va demander à voir accès à la liste des passagers des compagnies aériennes. « Aujourd’hui, les Caisses de Sécurité sociale peuvent déjà vérifier un certain nombre de choses : des factures d’électricité, des opérations bancaires. Je souhaiterais qu’on élargisse », a-t-il fait savoir lors d’une récente conférence de presse.

Ce dernier a ajouté qu’il souhaite pouvoir vérifier la présence effective d’un allocataire sur le sol français. « Que les Caisses de Sécurité sociale qui ont un doute sur le fait qu’une personne a bien résidé sur le sol français puissent accéder aux fichiers des passagers des compagnies aériennes, le fichier PNR », a-t-il enchaîné.

« Cela servira à regarder quand une personne a pris l’avion en direction de la France », a-t-il conclu. D’autres mesures de la sorte suivront à l’avenir.