3 sociétés de charcuterie sont au coeur d'un scandale. Elles sont accusées de mentir sur la qualité de leurs jambons
Le jambon de qualité supérieure est un produit de luxe qui séduit les palais les plus exigeants. Mais il est important de bien savoir distinguer le vrai du faux pour ne plus vous faire avoir en achetant votre prochaine tranche. Car 3 marques vous ont menti sur la qualité du produit.
L’art de bien choisir son jambon
Dans les rayons charcuterie, le client se perd face à une offre assez riche. Les appellations prestigieuses fleurissent sur les emballages. Elles promettent des saveurs d’exception et une qualité irréprochable.
Le jambon bellota et le pata negra représentent le haut de gamme. Ils viennent de porcs noirs élevés en liberté et nourris de glands. Cette alimentation naturelle et ce mode d’élevage unique donnent un goût unique à leur viande.
C’est donc un produit d’exception, qui se déguste comme un grand cru. Son prix est donc logiquement élevé. Il reflète ainsi un long processus de production. Hélas, toutes ces mentions ne sont pas toujours synonymes de qualité.
Des industriels n’hésitent pas à jouer avec les mots pour embellir la réalité du produit. Le client peut ainsi se retrouver à payer très cher un jambon qui n’offre pas les garanties.
Il est donc crucial de savoir décrypter les étiquettes. Il faut aussi apprendre à comprendre la signification précise de chaque terme. La traçabilité et l’origine de la viande sont des éléments clés à prendre en considération.
Vous l’avez donc compris, il est nécessaire de connaître les spécificités de ces jambons d’exception. Cela permet une meilleure protection contre les déceptions.
Une enquête de la DGCCRF a donc jeté un pavé dans la mare de la charcuterie haut de gamme. Et pour cause ! 3 entreprises franciliennes sont mises en cause. Il s’agit de Casa Ramon, Le Comptoir du Pata Negra et ABG Holding.
Trois marques dans le collimateur
Elles auraient abusé des appellations prestigieuses « pata negra » et « bellota ». Selon les enquêteurs, ces firmes auraient employé ces termes pour vendre des produits qui ne pouvaient pas y prétendre.
La DGCCRF est formelle. Les investigations ont révélé des pratiques commerciales trompeuses d’une gravité notable. Les procédés concernent l’origine et la qualité réelle des porcs utilisés pour la fabrication.
Les animaux ne proviendraient pas du tout de la race porcine mentionnée. Leur alimentation serait standard et intensive. Ainsi, le produit fini n’aurait ni le goût, ni la texture, ni les qualités du véritable jambon bellota.
Pourtant, il était en vente au prix fort. La DGCCRF dénonce « un préjudice important aux intérêts des clients. Qui pensaient acheter des produits de qualité supérieure ».
L’affaire aurait pu s’arrêter à une simple amende. Oui mais voilà, les sociétés en question n’ont pas dit leur dernier mot. Elles ont donc refusé de payer les amendes de la Répression des fraudes.
C’est la raison pour laquelle le procureur de la République de Créteil a engagé des poursuites. Il dénonce des pratiques commerciales trompeuses. Chacune amende peut atteindre 1,5 million d’euros.
C’est donc montant qui peut même être porté à 10 % du chiffre d’affaires moyen annuel, selon la DGCCRF. L’audience devrait avoir lieu le 5 janvier 2026 devant la 9e chambre correctionnelle du tribunal correctionnel de Créteil.
Ce rappel à la loi est un signal fort envoyé à toute la profession. Il démontre la détermination des autorités à protéger les Français. Mais aussi à préserver l’intégrité des appellations sur les produits. La confiance du public est en jeu.