La réalité dépasse bien souvent la fiction. Le tueur à gages Two Tonys a travaillé pour la mafia italo-américaine et nous livre ses incroyables confessions.

Profession : Tueur à gages pour la mafia italo-américaine

Two Tonys s’est éteint en 2013 des suites d’une pneumonie. L’homme purgeait une peine de 141 ans pour homicides multiples. Quelques mois avant sa mort, il s’était livré à quelques confessions sur sa manière d’opérer en tant que tueur à gages.

Véritable esthète du crime doté d’une intelligence rare, il avait bien tenté d’oublier son passé de tueur à gages en déménageant pour l’Alaska afin d’y élever sa fille, mais comme il le répétait souvent « on ne se refait pas« .

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Embourbé dans une guerre sans merci avec un gang de motards local, il avait repris du service bien malgré lui, laissant derrière lui des cadavres des plaines glacées d’Alaska aux terres brûlantes du désert de l’Arizona.

Une boucherie qui avait finalement permis au détective qui le traquait comme son ombre depuis de longues années de remonter jusqu’à lui. Un scénario digne des meilleurs Scorsese.

Comment faire disparaitre un corps sans laisser de traces

Condamné pour trafic de stupéfiants, Shaun Attwood purgeait sa peine dans le même établissement pénitencier que Two Tonys. Devenu proche du tueur à gages, il a rassemblé ses confessions au sujet de sa manière d’opérer :

« Le principal problème quand vous transportez un corps, c’est sa puanteur. En se décomposant, il libère des gaz et des fluides corporels nauséabonds. Mieux vaut l’enrouler dans du film plastique avant de le déplacer, afin d’éviter que vos vêtements ou votre véhicule ne se retrouvent tachés de sang – une preuve qui vous enverrait tout droit en prison – et le transporter dans un sac de couchage, au cas où vous seriez contrôlé.

Si vous conduisez un camion, vous pouvez utiliser un baril industriel de 200 litres. Et si le cadavre s’avère trop grand pour le baril, il vous faudra probablement scier un bras ou une jambe.

Dans l’idéal, vous enveloppez le cadavre dans un cocon de film plastique comme s’il s’agissait d’une momie, les bras le long du corps, avant que la rigidité cadavérique ne fasse son œuvre. La décomposition est plus rapide sous terre, et les preuves sont détruites. L’été reste la meilleure saison pour assassiner quelqu’un, car la chaleur accélère encore plus ce processus.

La chaleur va faire pourrir le cadavre qui se transformera en squelette en l’espace de quelques semaines. Il est donc plus facile de tuer sans laisser de traces en Arizona qu’en Alaska. J’ai rencontré des problèmes en Alaska parce que les corps de ces enfoirés avaient gelé, et que ce que j’espérais ne s’est jamais produit : les ours ne mangent pas les cadavres. Dans une zone aride, les vers et les larves font disparaitre les preuves. »

Two Tonys explique ensuite la différence entre les meurtres prémédités et ceux qui surviennent de façon aléatoire :

« Lorsque le meurtre est prémédité, il est préférable de creuser un trou à l’avance, car creuser un trou profond d’1m50 à 1m80 prend du temps. On ne parle pas de creuser un vulgaire bac à sable. Vous ne voulez pas être chopé avec une pelle et un cadavre dans le coffre alors que vous circulez sur un chemin de terre au fin fond de la cambrousse. Si vous ne creusez pas assez profond en Arizona, les pluies diluviennes peuvent laver le sol et exposer le cadavre, et les coyotes peuvent déterrer l’enfoiré que vous avez refroidi et commencer à bouffer son bras ou sa jambe.

A Tucson (Arizona), les ours quittent les montagnes quand ils ont faim. Il pleut plus souvent à Tucson qu’à Phoenix, et le climat y est légèrement plus frais, donc c’est plus facile de creuser. A Phoenix en été, le sol est tellement dur qu’il est impossible de creuser.

La bonne technique, c’est d’enterrer le cadavre sous la dépouille d’un chien ou de toute autre bête. Si les flics sont attirés par l’odeur d’un cadavre et qu’ils tombent sur la carcasse d’un animal, ils arrêteront de creuser.

Si le meurtre survient aléatoirement et que vous devez vous débarrasser rapidement de la dépouille, amenez-la dans le cimetière le plus proche. Trouvez une tombe fraîche et vérifiez que vous n’êtes pas dans le champ de vision des caméra de surveillance. Creusez et jetez le cadavre. Qui le remarquera ? Mieux encore, investissez dans un caveau funéraire. »

Des confessions glaçantes qui nous rappellent que la réalité dépasse bien souvent la fiction, comme l’atteste la folle vie du narcotrafiquant Pablo Escobar.